Les Roud Léiwinnen, plus inspirées en attaque mais aussi plus fébriles en défense que quatre jours plus tôt, ont de nouveau subi la loi des îles Féroé (39-21), ce dimanche à Torshavn, dans le cadre de leur 4e match des qualifications à l’Euro-2024.
Quatre jours après avoir craqué physiquement contre les Féroïennes à la Coque (16-34) à l’occasion du dernier rendez-vous de la phase aller des qualifications à l’Euro-2024, les Luxembourgeoises disputaient, ce dimanche soir, du côté de Torshavn, le deuxième round.
Et comme lors du premier duel, les protégées d’Alexandre Scheubel, battues assez largement (39-21), n’ont pas fait le poids face à une redoutable nation dont l’aura n’est évidemment pas comparable à celle de la Suède ou de l’Islande, les deux autres formations qui complètent la poule 7, mais dont la qualité demeure tout de même élevée.
Comme mercredi, ce sont les handballeuses du Grand-Duché qui ouvrent la marque. En bonne capitaine, Tina Welter ne tremble pas pour faire ficelle sur le jet de sept mètres obtenu par sa coéquipière de club Jennifer Zuk. Et comme mercredi, les îles Féroé vont rapidement prendre les choses en main. Sans véritablement réussir à se détacher au score.
La raison ? Les visiteuses, sérieuses et appliquées, ne semblent pas faire de complexes devant leurs hôtes, encouragées par près de 800 spectateurs, à l’image de Welter, auteure de sa deuxième réalisation sur un autre jet de sept mètres, obtenu cette fois encore par son acolyte Zuk, ou bien de la jeune Alissa Massaro qui, sur son premier ballon, fait filoche pour la première fois de sa carrière avec les A (5-3, 10e).
Rodesch, une entrée remarquée
Tranchantes et incisives, les Roud Léiwinnen donnent du fil à retordre aux locales. L’arrière du HBD Kim Wirtz plante deux pions coup sur coup, Welter est parfaitement trouvée sur son aile gauche, Dea Dautaj est à la conclusion d’une action rondement menée et la gardienne Maëwa Huberty, tout juste entrée en jeu, s’interpose pour ses grand débuts devant la cadette des sœurs Egholm.
À tel point qu’à dix minutes du terme de la première période, les Luxembourgeoises ne comptent que trois longueurs de retard (11-8). Mais par la suite, les choses vont se gâter. Moins lucides, ces dernières sont coupables de plusieurs pertes de balle alors qu’elles évoluent pourtant avec une joueuse de champ supplémentaire. Et forcément, elles s’exposent aux buts «faciles» des Féroïennes en contre-attaque, qui scorent plusieurs fois dans la cage vide (15-9, 26e).
En plus, après avoir manqué son premier face-à-face avec Huberty, l’insaisissable ailière droite Karin Egholm règle la mire (17-9, 30e). Au retour des vestiaires, la nouvelle entrante Halsdottir cause des misères à la défense grand-ducale (20-10, 34e).
Laura Willems et Zuk lui répondent, mais ce sont les filles de Simon Olsen qui font la course en tête (23-12, 38e). Et malgré les trois missiles de la gauchère Joanne Rodesch qui est imitée par Dea Dautaj, l’écart ne cesse de gonfler (30-16, 49e). Dans la foulée, Welter transforme son 4e jet de sept mètres (100 % de réussite). Les Roud Léiwinnen, usées après avoir fait énormément d’efforts, ne parviennent plus à contenir les assauts des athlètes des îles Féroé (39-21, 60e).
La marche était trop haute. Désormais, place à quelques semaines de compétition sur la scène nationale avant les deux derniers matches prévus dans pile un mois contre les Islandaises à la Coque, puis à Umea face aux Suédoises, quatrièmes du Mondial-2023. Deux nouveaux défis de taille en perspective.