AXA LEAGUE (3e JOURNÉE) Pour son premier match de la saison, Dudelange reçoit ce samedi Esch qui fera aussi ses débuts dans la compétition. Nikola Malesevic évoque ce retard à l’allumage sur fond de Covid-19.
L’histoire retiendra que Dudelange aura dû attendre la 3e journée pour débuter sa saison en raison des reports de ses déplacements à Schifflange et au Standard pour cause de Covid-19. Que vous inspirent ces débuts différés?
Nikola Malesevic : J’ai pris cela de manière un peu fataliste, conscient que ce genre de situation avait forcément des chances de se produire cette saison. Maintenant, pour être honnête, je ne m’attendais pas à ce que cela se produise dès la 1re journée. On sait désormais que le risque existe…
Au HBD, où en est-on avec le Covid-19 ?
Si un joueur a le moindre doute, s’il est un peu fébrile, je lui demande de rester chez lui. De ne pas venir s’entraîner. Pour l’instant, on n’a pas eu de cas positif.
Les joueurs sont-ils testés régulièrement ?
Durant les vacances, beaucoup sont partis à droite et à gauche et ont été testés, je crois, à leur retour. Une grande partie de l’équipe a été testée.
L’avez-vous été ?
Moi, non. Mais je l’ai été il y a un peu plus de deux mois. C’était négatif.
Au Standard, plusieurs cas ont été diagnostiqués, à Schifflange aussi. L’absence de cas positifs ailleurs ne s’explique-t-elle pas aussi par un manque de tests ?
Si la question est de savoir s’il y a un manque d’uniformité, la réponse est oui. Mais nous ne sommes pas dans un championnat professionnel. En France ou en Allemagne, les joueurs sont testés toutes les semaines. Par exemple, le 29 août, nous devions affronter Sarrebourg. Le match a été annulé car le club, pensionnaire de D2 française, voulait que tous mes joueurs ainsi que le staff et les officiels soient testés 48 h avant la rencontre et que les résultats soient envoyés à la Ligue Nationale. Ce n’était pas possible. Lors de notre préparation, un autre match contre une équipe belge a été annulé. Du coup, on a affronté Diekirch, Esch, Red Boys et Reimscheig, une équipe allemande de 4e division.
Elle n’a pas eu peur de franchir la frontière ?
C’était samedi dernier. La veille, elle était à Trèves pour un match amical et, plutôt que de rentrer tout de suite chez elle du côté de Cologne, elle est venue faire un match chez nous. Et ce, aussi parce qu’elle évolue à un niveau amateur et ne doit donc pas répondre aux mêmes contingences que ses homologues professionnelles.
Quel bilan tirez-vous de ces rencontres ?
On en a gagné une seule, celle contre Diekirch. Après, ce ne sont que des matches de préparation… Au total, on en a joué quatre au lieu de huit.
Huit ?
Oui parce que dans mon esprit, ceux face à Schifflange et au Standard devaient nous permettre de monter en puissance avant d’affronter Esch.
Esch, votre adversaire ce samedi soir, débutera également sa saison en Axa League. Mais à la différence du HBD, il compte un match de compétition dans les jambes. Avez-vous regardé son 1er tour qualificatif de l’European League perdu contre le Pfadi Winterthur (30-33), et si oui qu’en avez-vous pensé ?
Oui, je l’ai vu. Esch, qui a bien tenu les vingt premières minutes, a affronté un adversaire qui lui était supérieur. Qui avait plus de qualités. Il manquait des choses à Esch, qui a gardé le même effectif, pour pouvoir espérer mieux.
Esch n’a pas enregistré d’arrivée cet été. Cela vous surprend-il ?
Oui. Mais cela peut s’expliquer par différentes choses : la politique du club, le projet mais aussi les finances qui ont peut-être subi les effets du Covid.
J’aurais aimé pouvoir conserver « Slobo »
Dudelange en a fait les frais et avait même tardé à officialiser sa seule recrue, Boris Becirovic, avec qui un accord verbal avait été trouvé depuis plusieurs mois. Y avait-il un risque de voir ce transfert capoter ?
Oui, il y avait un accord entre les deux parties. La situation du Covid a compliqué un peu les choses et le risque que la venue de Boris ne se fasse pas était de 10 %…
En raison de l’incidence de la crise du Covid-19 sur les finances du club, avez-vous dû abandonner l’une ou l’autre piste ?
Honnêtement, oui il y avait des pistes. Déjà, j’aurais aimé pouvoir conserver « Slobo » (Ervacanin), mais ce n’était pas possible.
Boris Becirovic est-il LE joueur qui doit permettre au HBD de franchir un palier ?
C’est un joueur de grande qualité, tant sur le plan de ses connaissances que sur celui de la maturité. Sur le terrain, Boris sait ce qu’il fait, pourquoi il le fait et comment il le fait. Alors oui, il doit permettre à l’équipe de passer un cap. Ce rôle, il l’a déjà eu à Mulhouse, Dijon et Aix-en-Provence.
Dans ce dernier club, il s’est même retrouvé à la base arrière aux côtés d’un certain Nikola Karabatic.
(Il rit) Oui, c’est vrai…
Dudelange compte également de jeunes éléments. Qu’attendez-vous d’eux ?
Étute a des qualités et je vais lui donner plus de temps de jeu. Ce sera à lui de prouver certaines choses. Après avoir pris un peu de recul pendant une saison, Della Schiava est de retour. Il me dit qu’il est à fond, à lui de le prouver sur le terrain. Au poste d’arrière droit, Armin Zekan a déjà montré des choses intéressantes. Maintenant, il doit trouver sa place. Personne, pas même Josip Ilic, ne peut jouer soixante minutes à fond…
Quel est l’objectif du HBD cette saison ?
L’objectif ? Surprendre…
Entretien avec Charles Michel