Inconstant à l’aller, le HBD semble avoir les moyens de renverser la situation, samedi, dans l’antre des Nord-Macédoniens du Butel Skopje, à l’occasion de la manche retour du premier tour de l’European Cup.
Quatre buts à remonter pour espérer rejoindre Berchem et les Red Boys au deuxième tour de l’European Cup, c’est à la fois peu et beaucoup en même temps. Mais après tout, Esch s’est, lui, bien fait reprendre sur le gong à Lallange avant de perdre la séance de tirs au but face aux Bosniens de Vogosca, dimanche dernier, alors qu’il avait pourtant remporté le match aller avec un écart de 11 buts que l’on pensait suffisant pour se qualifier.
Dans un tout autre registre, le HBD, battu 31-27 une semaine plus tôt devant son public, n’aura rien à perdre, samedi, sur le parquet de la formation nord-macédonienne du Butel Skopje. «Ça ne va pas être facile chez eux, mais c’est clair que nous allons essayer de faire mieux là-bas», lâchait l’expérimenté ailier gauche Aldin Zekan après le premier round. Faire mieux ? On aurait tendance à dire que les handballeurs de la Forge du Sud en ont les capacités. Et ce, pour plusieurs raisons.
Déjà, un constat, unanime, est descendu depuis la tribune de presse : les Nord-Macédoniens n’ont pas franchement fait forte impression et semblaient prenables. Car si ces derniers l’ont emporté, c’est en partie dû au fait que les Dudelangeois n’ont pas été assez constants. Après une entame de match durant laquelle aucune des deux équipes n’a réussi à se détacher au tableau d’affichage, les protégés du nouveau coach Dusko Bilanovic ont compté jusqu’à six longueurs de retard.
Qu’ils sont parvenus à combler, revenant ainsi à hauteur à la 45e minute en passant davantage par les ailes. On se disait alors que les locaux avaient pris l’ascendant. C’était compter sans une succession de mauvais choix. Et une efficacité en berne, en témoigne cette statistique : si le Butel Skopje a inscrit 76 % de ses tirs, Dudelange n’en a transformé «que» 61 %.
Il faut dire aussi que Trajkoski s’est fendu de 14 arrêts (soit 32 % de réussite), contre six pour la doublette locale Mika Herrmann-Thierry Hensen (16 %). «Leur gardien a été déterminant, mais nous avons aussi manqué de concentration sur certaines phases en faisant des passes trop risquées, relevait Aldin Zekan. Et cela nous coûte cher parce qu’ils marquent des buts faciles sur les contre-attaques.» Bref, s’il parvient à corriger ces approximations et à être plus efficace, le HBD ferait un premier pas dans la bonne direction.