L’équipe de Berchem s’est qualifiée samedi aux dépens des Néerlandais de Hurry Up (29-27) pour les 16e de finale de la Challenge Cup. Auteur d’une fantastique seconde période, l’équipe du Reiserbann est parvenue à retourner une situation pourtant très compromise. Il affrontera Bergen au prochain tour.
Alors que les mines sont graves à la pause, le passage aux vestiaires a débloqué la situation. Berchem est enfin prêt à braver tous les obstacles d’une montagne à gravir… avec au sommet une qualification à conquérir. Des choses ont été dites, une volonté d’acier en est ressortie. Les Luxembourgeois ont cru en leur bonne étoile jusqu’au bout. Berchem a tout donné pour saboter les plans néerlandais. Sur le fil, les hommes d’Agron Shabani ont décroché leur billet pour la suite de l’aventure européenne.
Avec un retard de cinq longueurs, samedi soir, à la mi-temps, portant à sept buts de retard – match aller compris – pour poursuivre la compétition, seuls les joueurs y croyaient encore. Et ils ont su trouver toute la force nécessaire qu’ils sont capables de dégainer lorsque l’on vient les piquer. Berchem a fait preuve d’admirables ressources mentales et collectives. Il ne faut pas être cardiaque si l’on supporte cette équipe. Connue pour ne jamais rien lâcher, la bande à Goemare est remplie de qualités et de surprises. Les Luxembourgeois sont des habitués de fins de rencontre à suspense. La victoire prend alors une saveur bien plus particulière.
Boushabi sort le grand jeu
En seconde période, Gerber et les siens se sont transcendés. Dès le retour des vestiaires, les Berchemois cassent les murs défensifs, passent au travers puis démolissent but après but la confiance adverse. Boushabi dans ses cages crie toute sa rage de vaincre. Il sort les griffes et repousse de précieux ballons de la tête, du bout du pied, des poings. Les poteaux s’en mêlent et les Neerlandais de Zwartemeer se mettent à manquer le cadre. Falke connaît enfin l’échec après neuf buts inscrits. Le portier berchemois pare également trois autres tentatives de Suelmann, deuxième meilleur buteur de son équipe, samedi soir, avec sept réalisations. Au total, Boushabi n’encaisse que sept buts en seconde période. Fort aidé de sa défense, les impacts n’ont pas d’emprise sur le portier.
À l’opposé de la première mi-temps, Hurry Up doit patienter pour retrouver la marque. Le premier but de la seconde période n’est réalisé qu’après neuf bonnes minutes de jeu par l’unique but de Berendsen (18-21, 39 e ). Berchem prend son avenir en main et renverse la rencontre. Les erreurs impardonnables du début de rencontre sont balayées et oubliées. Scheid saute sur toutes les opportunités. N’importe quel ballon qui traîne est pour lui. Pour la première fois de la rencontre, Berchem prend les commandes de la partie (24-23, 48 e ). Goemare et Gerber font reculer Kremer jusque dans ses filets.
Les tirs à rebond sont la faiblesse du portier néerlandais. Menant de deux buts à trois minutes de la fin (27-25, 57 e ), Stein, serein, temporise et conserve la balle. L’avantage est entre les mains de Berchem, il s’agit de le conserver. Exemplaires jusque-là, le déficit de deux buts est géré in extremis. Du fait que Berchem a marqué plus de buts que son adversaire à l’extérieur, la qualification est luxembourgeoise. Les joueurs tombent dans les bras les uns des autres. Et sont longuement félicités et applaudis par leurs supporters. Hurry Up en profite pour filer discrètement vers la sortie. Fin novembre, Berchem sera opposé aux Norvégiens de Bergen.
Isabelle Foltz