Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Victorieux le week-end dernier, pour la première fois depuis un moment, d’un membre du «Big Five», à savoir Käerjeng, les Diekirchois ont récolté les fruits de leur dur labeur.
L’explosion de joie au coup de sifflet final, les longues accolades, les sourires qui illuminaient leur visage et la belle communion avec leurs supporters contrastaient forcément avec les mines déçues des Bascharageois et résumaient à eux seuls la performance d’envergure réalisée par les joueurs du CHEV Diekirch samedi dernier. Il faut dire que les Nordistes venaient de renverser (28-27) un membre du «Big Five», chose qui ne leur était plus arrivée depuis belle lurette. Et c’est donc Käerjeng, l’un des prétendants au sacre en début de campagne, qui en a fait les frais.
Un tour de force d’autant plus remarquable que les locaux se présentaient avec un effectif réduit devant le vice-champion du Luxembourg qui, de son côté, était notamment privé de son métronome Tom Meis. «Nous avions décidé de mettre en place un jeu rapide et d’imposer un rythme soutenu malgré le fait que nous n’avions que deux remplaçants, et nous voulions réduire nos erreurs grâce à une grande discipline de jeu. De plus, nous voulions être forts mentalement en tant qu’équipe, jouer notre jeu pendant 60 minutes et ne pas nous laisser impressionner par les écarts», explique l’entraîneur Werner Klöckner dont l’un des vœux formulés à l’aube de la saison dans ces mêmes colonnes – en plus de l’accession aux play-offs et de la qualification pour le Final Four de la Coupe, toutes les deux validées –, à savoir «réduire l’écart avec le « Big Five » et tenter de gagner un ou deux matches face à ces équipes» a été exaucé à cette occasion.
Et de poursuivre : «Nous savions que tout le monde devait se surpasser pour avoir une chance de l’emporter contre Käerjeng. Les déficits physiques devaient être compensés par la volonté et la passion. L’équipe a appliqué ces consignes de manière impressionnante. Les buts ont été répartis sur l’ensemble de l’équipe et nos gardiens et notre défense ont été un soutien important dans le money time. Je ne veux pas mettre en avant un joueur en particulier, mais la performance de l’équipe. Je suis extrêmement fier de l’équipe.»
Je vois encore un grand potentiel de développement à Diekirch
Malgré la victoire et en fin perfectionniste qu’il est, l’Allemand est conscient que tout n’a pas été parfait. Ce qui est d’autant plus révélateur quant à la qualité et aux capacités de son groupe. «L’équipe a bien tenu le coup pendant les 30 premières minutes. Mais ensuite, trop de fautes techniques, des tirs ratés ainsi que le manque de rotations nous ont empêchés de maintenir le même niveau de jeu en deuxième mi-temps.»
Si à première vue, ce résultat peut en surprendre plus d’un, il ne doit rien au hasard et vient récompenser des dernières sorties plus qu’encourageantes. «Je suis globalement satisfait de l’évolution de l’équipe. Lors des derniers matches, on a pu constater une progression constante», savoure-t-il. Et comme l’appétit vient en mangeant, le technicien du CHEV ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
«Nous voulons essayer de poursuivre sur notre lancée»
S’ils en ont la possibilité, ses protégés et lui ne se priveront pas d’épingler un nouveau gros morceau à leur tableau de chasse. Dès ce week-end ? «Nous voulons bien sûr essayer de poursuivre sur notre lancée lors du prochain match à domicile face à Esch, confie le Diekirchois. Esch est actuellement dans une forme ascendante et est une équipe solide. Nous voulons tenir le coup et personnellement, je me réjouis de revoir mes anciens joueurs (NDLR : il a – entre autres – mené Esch en finale de la Challenge Cup en 2013).» Sans faire grand bruit, du moins jusqu’alors, et dans l’ombre des grosses cylindrées du pays, Diekirch progresse pas à pas en dépit de quelques aléas.
«Si je dois évaluer l’évolution de mon équipe depuis ma prise de fonction (NDLR : à la fin de l’exercice précédent), le bilan est en grande partie positif. Malheureusement, de nombreuses blessures de joueurs clés et des absences pour raisons professionnelles ont empêché une évolution continue encore meilleure. Nous avons aussi beaucoup de nationalités différentes au sein de l’équipe et nous devons encore plus nous souder en tant qu’équipe», note Werner Klöckner.
Avant de conclure : «Si nous sommes épargnés par les blessures la saison prochaine et que nous grandissons ensemble en tant qu’équipe, je vois encore un grand potentiel de développement à Diekirch.» Le rendez-vous est pris.
