Esch à Diekirch et Käerjeng face au Standard partent avec la faveur des pronostics. Un samedi sans surprise en perspective, vraiment ?
Dans la lignée de la victoire des Red Boys à Rumelange vendredi soir (24-33) en match avancé de la 3e journée dont l’affiche entre Dudelange et Berchem est reportée à une date ultérieure qui n’a pas encore été communiquée puisque les Dudelangeois sont actuellement en Sardaigne dans le cadre de la Coupe d’Europe, Esch et Käerjeng, soit deux des autres membres du «Big Five», respectivement opposés à Diekirch et au Standard, deux formations destinées à jouer le maintien, vont-ils eux aussi faire respecter la hiérarchie ?
Esch pour enchaîner
Invaincus jusqu’alors, les Eschois, qui ont remonté un handicap de cinq buts au cours du money time et qui étaient même devant au tableau d’affichage à quelques secondes du coup de sifflet final au Um Dribbel avant de concéder l’égalisation de Käerjeng, œuvre du pivot Dragan Vrgoc, en ouverture du championnat, ont ensuite giflé Rumelange au terme d’une prestation collective aboutie.
C’est donc en confiance, avec un effectif inchangé par rapport à la saison dernière (hormis les longues absences pour cause de blessures de Julien Kohn et de Loris Labonté), mais avec un jeu davantage basé sur les transitions rapides instauré par le nouvel entraîneur Rajko Milosevic parfaitement incarné par le demi-centre Yann Hippert et la volonté de préserver son invincibilité, que le HB Esch visite Diekirch.
Contrairement au dernier vainqueur de la Coupe, les Nordistes n’ont quant à eux pas encore connu la joie d’une victoire. Les hommes de Werner Klöckner, qui retrouve le club qu’il avait mené en finale de la Challenge Cup en 2013, se sont d’abord inclinés d’une courte tête contre des Rumelangeois pourtant en comité réduit pour diverses raisons, puis dans les grandes largeurs face au champion Berchem.
Si le CHEV a, à l’inverse de son adversaire, enregistré quelques départs durant l’été compensés par plusieurs arrivées et le retour à la compétition de son métronome Borys Brukwicki, qui font dire au technicien allemand que l’équipe est «supérieure à l’année dernière en termes de niveau de jeu», celle-ci est toujours en rodage. Sans pression particulière sur ses épaules, l’outsider peut-il renverser le favori ?
Käerjeng pour se rassurer
Tenu en échec par Esch, puis corrigé par les Red Boys, Käerjeng est la seule équipe du «Big Five» à n’avoir pas encore gagné. Rien d’alarmant puisque Jérôme Michels et ses coéquipiers se sont mesurés à deux cadors censés se mêler à la lutte pour les premières places.
Ce qui est plus inquiétant en revanche, c’est que le HBK et son effectif rajeuni, qui doit faire sans l’un de ses hommes d’expérience, le Britannique Sébastien Edgar (blessé au dos), a montré une certaine fébrilité à l’image de sa fin de match totalement manquée contre les Eschois, qui aurait même pu se solder par un revers sans le but égalisateur de Dragan Vrgoc évoqué précédemment. Et que dire du duel avec Differdange ?
Jamais les ouailles de Zoran Radojevic n’ont fait douter les vice-champions, supérieurs dans tous les domaines. Ainsi, et afin de s’éviter un début de situation critique, les Bascharageois seraient bien inspirés de battre le Standard, supposé plus faible sur le papier.
Supposé, seulement, parce que le club de la capitale, de retour en première division après avoir évolué un an à l’échelon du dessous, compte dans ses rangs des joueurs expérimentés tels que le virevoltant Steve Massard-Chenet, l’ex-international Alen Zekan, l’épatant gardien Sedin Zuzo mais aussi le Croate Alen Blazevic débarqué cet été de… Käerjeng, pour ne citer qu’eux, et des jeunes talents comme Luca Kremer.
Et s’ils ont d’abord subi les foudres du HCB, les protégés de Lucas Duane ont prouvé leur qualité en rivalisant par la suite avec Dudelange. En feront-ils de même, voire mieux au Um Dribbel ?