COUPE EHF (1er TOUR) Käerjeng et son gardien veulent profiter de leur confrontation avec Vojvodina, un habitué de la scène européenne, pour savoir où ils en sont à deux semaines du début de championnat.
Chris Auger attend avec impatience la double confrontation de ce week-end avec Vojvodina, quadruple champion de Serbie d’affilée, pour se jauger.
Le Quotidien : Quelles sont les ambitions de Käerjeng au moment d’aborder ce 1 er tour de Coupe EHF contre Vojvodina?
Chris Auger : Faire du mieux possible, même s’il y a évidemment la vérité du terrain…
Vous n’êtes pas très optimiste…
En Challenge Cup, en raison de l’absence de certaines grosses nations, un beau parcours est toujours envisageable. En Ligue des champions ou en Coupe EHF, c’est beaucoup plus compliqué.
Que savez-vous de cette équipe de Vojvodina?
On a visionné plusieurs rencontres sur YouTube. Milasin (Trivic), qui est serbe, a également fait quelques recherches et le club s’est renforcé cet été. D’après ce qu’on a vu, cette équipe possède des joueurs dans la fleur de l’âge dotés de gabarits puissants. Ça va donc vite et, comme tout bon « Yougo », ça joue bien au ballon. Dommage que (Alexei) Rastworzew ait pris sa retraite. C’était un ours, dans sa main, le ballon faisait figure de balle de tennis…
D’autres se réjouiraient de ne pas croiser sa route…
Si tu joues la Coupe d’Europe, c’est pour te rendre compte de la réalité du haut niveau.
Si la qualification semble difficile, qu’attendez-vous de cette double confrontation?
La Coupe d’Europe m’apparaît comme un tremplin pour le championnat. Enfin, disons que c’est une sorte d’examen venant valider ou non la préparation. Si on l’a, ça peut être un tremplin, si on ne l’a pas, on aura deux semaines pour corriger ce qui doit l’être avant l’ouverture de la saison en championnat.
La saison dernière, le 1 er tour de Coupe EHF contre Ystad avait laissé des traces…
On avait fait un bon match là-bas, à l’aller (NDLR : défaite 41-28), mais au retour, on s’était fait écraser de 15 buts (NDLR : 20-35)! On avait été limite ridicule et le début de championnat s’en était ressenti.
Avant cet « examen », vous avez disputé le Lovats International Handball Cup. Comment cela s’est-il passé?
Comme tout le monde, on a affronté quelques formations allemandes de la région. Il y a deux semaines, on a disputé un tournoi en Suisse où on a affronté deux équipes de D1, Thoune et Lucerne, contre qui on a perdu, mais on a battu les Finlandais de Cocks.
Physiquement, comment s’est déroulée la préparation d’avant-saison?
On a travaillé à raison de deux ou trois séances par semaines avec Raul Gabellini, un préparateur physique. Il est venu à la salle avec son matériel, ses élastiques et ses cordes de matelot ( il rit ). Les séances étaient intensives, du genre à se faire péter la cafetière! Mais l’effet de groupe te permet d’aller plus loin que ce que tu pourrais faire tout seul.
Cet été, Roko Praznik a quitté le club. Quelles conséquences ce départ a-t-il eues sur le jeu de l’équipe?
Je ne connais pas en profondeur le dossier et les raisons de son départ. C’est un joueur qui avait beaucoup de responsabilités, mais manquait parfois de régularité. Peut-être que les dirigeants attendaient plus de lui. C’était néanmoins un pilier de notre système défensif. Son départ nous a poussés à partir sur d’autres orientations. Je ne dis pas qu’on ne jouera plus en 6-0 ou 3-2-1, mais les animations seront différentes.
Charles Michel
Um Dribbel. Samedi 3 septembre, Käerjeng – Vojvodina (19 h). Dimanche 4 septembre, Vojvodina – Käerjeng (17 h).