Quasiment assuré du titre de champion, le CHEV espère conserver sa couronne et réaliser ainsi le deuxième doublé de son histoire. Mais Käerjeng, seul adversaire à l’avoir battu cette saison, se dresse sur sa route en demi-finale de la Coupe…
Au moment de la présentation des forces en présence, difficile de ne pas en faire le grand favori. Dans son coin, short jaune et bleu, le CHEV pèse lourd, très lourd. Cette saison, ce n’est pas moins de 13 victoires en 14 combats dont 7 de rang depuis le début du play-off titre. Avec 4,5 points d’avance à trois journées du terme, une victoire le 8 mai à Grevenmacher l’assurerait d’un sacre derrière lequel il court depuis 2012. À cette époque, Dana Ciocanea avait réalisé le doublé Coupe/championnat, le seul de l’histoire du club, comme joueuse. Renouera-t-elle cette performance dans le rôle de l’entraîneur ? La Roumaine n’est pas du genre à vendre trop vite la peau de l’ours. «Cette saison, le niveau est assez resserré en haut de tableau», assure-t-elle et irait presque jusqu’à dire qu’il n’y a plus de petite équipe. «On a gagné d’un but contre Museldall (NDLR : 25-24, 3e J. Play-off) Alors…» Alors, on pourrait ajouter que le CHEV s’est imposé sur le même score face aux Red Boys le 7 février. Mais on pourrait, aussi, rappeler que le CHEV, cette saison, plante en moyenne 31 buts par match pour même pas 20 buts encaissés (19,96)! Suffisant pour faire de Diekirch le grandissime favori à sa propre succession ? «Non, insiste la technicienne. Le seul match qu’on a perdu, c’est contre Käerjeng.»
La Coupe, c’est tout ce qui nous reste pour obtenir un trophée
Ce 19 septembre dernier, pour son premier déplacement de la saison, Diekirch chute au Um Dribbel (28-22). Son unique faux pas à ce jour lors duquel Emilia Rogucka et Alina Molkova se livrèrent un superbe duel. Dix réalisations chacune et mention spéciale à la Bascharageoise, zéro penalty au compteur. Le 31 mars, toujours au Um Dribbel, Molkova prend le meilleur sur Rogucka (11-8) et ce deuxième duel tourne à l’avantage des Nordistes (24-25). Pour Ciocanea, la présence de sa formation au sommet de la hiérarchie ne relève pas de l’évidence. «En comparaison avec d’autres équipes, nous n’avons pas la même profondeur et qualité de banc. Nos adversaires ont plus de possibilités.» Alors, pour éviter de s’essouffler trop vite et tirer son épingle du jeu, Ciocanea se focalise sur la solidité de sa défense. «Être fort dans ce secteur te permet d’avoir des buts faciles.» Et donc de ne pas dépenser inutilement de l’énergie.
Ce soir, il s’agira donc de la belle. Mais aussi d’une revanche puisque c’est cette même équipe de Diekirch qui avait privé Käerjeng du Final Four. «C’est sûr, ce match est important car, c’est certain, Diekirch sera champion cette saison. Alors, la Coupe, c’est tout ce qui nous reste pour obtenir un trophée», estime Jennifer Zuk peu convaincue par la prétendue infériorité du CHEV. «Moi, je veux bien, mais elles ont Molkova et la Française (NDLR : Camille Ehrminger). À elles deux, elles nous ont quand même mis près de 20 buts…»
Si Dudelange ne devrait pas avoir de difficultés à décrocher, aux dépens de Redange, son billet pour la finale, le duel entre Käerjeng et Diekirch vaudra le coup d’œil. Pour Dana Ciocanea, la différence se fera sur «la forme et la lucidité du moment». À ce propos, si Diekirch sera au complet, Käerjeng pourrait devoir se passer de Jennifer Zuk. Victime d’une entorse à la cheville il y a trois semaines avec l’équipe nationale, la Bascharageoise n’a repris l’entraînement que lundi. «Est-ce que je jouerai ? Je ne sais pas. Si l’équipe a besoin de moi, je serrerai les dents…»
Charles Michel
Le programme
Aujourd’hui
18h30 : Redange (+4) – Dudelange
20h30 : Käerjeng – Diekirch