Soutenus par tout un club, les Diekirchois Gilson Correia et Bruno Fernandes entament le Mondial ce jeudi avec leur sélection nationale du Cap-Vert. Des étoiles plein les yeux.
L’Axa League sera représentée au Mondial-2025, organisé conjointement en Croatie, au Danemark et en Norvège. Deux de ses joueurs, Gilson Correia et Bruno Fernandes, évoluant à Diekirch (7e, 5 pts) vont défendre les couleurs de la sélection nationale du Cap-Vert, qui démarre le tournoi aujourd’hui face aux Islandais. Une grande première pour le plus jeune des deux, Bruno (23 ans), gardien n° 3 dans la hiérarchie établie par l’entraîneur Jorge Rito. En revanche, Gilson (29 ans), ailier de formation, faisait déjà partie de l’aventure en 2023. «Pour moi, c’est comme si c’était la première fois. C’est un rêve de pouvoir de nouveau jouer cette compétition», s’enthousiasme-t-il.
Il n’est pas le seul, son coach Rafael Zmijewski est, lui aussi, un homme heureux. «En tant qu’entraîneur de ces deux joueurs, je suis super fier. Je dois avouer qu’ils l’ont bien mérité.» Et le technicien du CHEV de développer : «Gilson réalise la meilleure saison de sa carrière, il est vraiment en superforme. Et Bruno est encore très jeune, il est en train de se développer. Je le connais depuis des années et c’est la première fois que je le trouve aussi sérieux, il est très appliqué. Il a fait un grand pas en avant. Sur les deux derniers matches qu’il a disputés avec nous, il m’a vraiment convaincu grâce à ses excellentes performances.»
Ils auraient même pu être trois représentants du championnat luxembourgeois au sein de cette équipe cap-verdienne, mais l’arrière des Red Boys, Elledy Semedo, qui a participé aux deux précédentes éditions, a décidé de mettre un terme à sa carrière internationale. Lui était présent lors de la toute première participation du Cap-Vert, en 2021, qui s’est soldée par un fiasco. Touchée par le Covid-19, la sélection de l’archipel atlantique ne possédait plus que neuf joueurs, ce qui l’a contraint à quitter prématurément la compétition après n’avoir disputé qu’une seule rencontre (défaite contre la Hongrie).
Deux ans plus tard, les «Requins Bleus», comme on les surnomme, ont décroché leur toute première victoire – devant l’Uruguay, ce qui leur a permis d’accéder au tour principal – dans l’histoire du Mondial (ils ont terminé 23e), au lendemain d’une nuit… agitée. Visiblement pas prévus pour supporter leur gabarit, plusieurs lits superposés de leur hôtel situé à Göteborg, en Suède, avaient cédé sous le poids des handballeurs.
«Tous nos joueurs supportent le Cap-Vert»
Qualifié après sa belle 4e place à la CAN 2024 et reversé dans la poule G aux côtés de l’Islande, de la Slovénie et de Cuba, le Cap-Vert vise une nouvelle qualification pour le tour principal (les trois premiers se qualifient). «L’Islande et la Slovénie sont les favoris du groupe. Cuba ? Ça fait 16 ans qu’ils n’ont plus participé à un championnat du monde, mais ils ont quand même de bons joueurs. Contre eux, c’est du 50-50», précise l’ailier gauche, arrivé au Luxembourg en 2021 du côté de Mersch avant de rejoindre Diekirch la saison suivante.
Et qui, à l’instar de son jeune compatriote, s’est entraîné individuellement avant de rejoindre la sélection pour un stage fin décembre au Portugal, suivi d’un autre à Poreč, en Croatie. «On a fait beaucoup de séances d’entraînement, ainsi que trois matches amicaux. On a perdu d’un but contre le Koweït, on a gagné de 11 buts face à l’équipe B de la Slovénie et perdu d’un but devant la Macédoine du Nord. Dans l’ensemble, on a fait de bons matches de préparation.»
En plus d’une bonne préparation, les deux Diekirchois peuvent compter sur le soutien indéfectible de tous leurs partenaires du CHEV. «C’est marrant parce que nos joueurs sont aussi très motivés et supportent le Cap-Vert, indique encore Rafael Zmijewski. Dernièrement, à l’entraînement, ils en ont discuté en disant qu’ils devaient battre Cuba afin de se qualifier.» Et de conclure : «Le 18, samedi, on a prévu de regarder le match (face à la Slovénie) tous ensemble. Les autres rencontres se jouent pendant nos heures d’entraînement, mais peut-être qu’on switchera un peu pour les regarder.»