Accueil | Sport national | [Handball] Comme un air de déjà-vu pour le Luxembourg

[Handball] Comme un air de déjà-vu pour le Luxembourg


Malgré les absences, Adrian Stot espère voir son équipe imposer son jeu. (Photo : Julien Garroy)

À deux mois de se déplacer en Géorgie et amoindri par de nombreuses absences, le Luxembourg sera en quête de repères ce vendredi soir et samedi contre Israël.

Décidément, ces deux-là ne se quittent plus! 216 jours après l’avoir affronté à Berchem, le Luxembourg se retrouvera de nouveau ce soir face à Israël. Et, une fois encore, lors d’une double confrontation orchestrée sur deux jours. «C’est le simple fruit du hasard, explique Dominique Gradoux, directeur technique nationale. Sur le marché des équipes nationales, en raison du calendrier, il n’y a pas un chat. Et puis Israël nous a proposé de venir ici.» Battu en avril dernier par la Roumanie en match de barrage qualificatif pour les éliminatoires de l’Euro-2018, Israël a hérité d’un laissez-passer pour ceux de l’Euro-2020 dont la phase finale se déroulera pour la première fois de l’histoire sur trois pays (Autriche, Norvège, Suède).

Ce soir donc, à Mersch, le Luxembourg retrouve un adversaire qui ne comptera que quatre éléments présents en avril à Crauthem : le gardien Meirovich, les arrières gauches Turkenitz et Levy ainsi que l’ailier droit Hershkowitz. Le patron, désormais, s’appelle Shahar Haber qui prend donc la succession de Per Carlen, médaillé d’argent olympique à Barcelone (1992) et Atlanta (1996), non retenu par la fédération nationale. Ce lifting a rajeuni considérablement une sélection qui, ce soir, affichera 22 ans de moyenne d’âge.

Kohl doit «montrer qu’il mérite sa place»

De son côté, l’équipe du Luxembourg devra composer sans de nombreux éléments. Comme au printemps dernier où elle avait dû se passer de Martin Muller – retenu pour le premier acte par Nancy – Tom Meis, Yann Hoffmann, Max Kohl (blessés), Alen Zekan (raison familiale) ou Jimmy Hoffmann qui avait raté lui aussi le premier match, retenu par son club de Longerischer SC (3e Liga West). Un peu plus de sept mois plus tard, la sélection se présentera privée des frangins Hoffmann (pour les mêmes raisons qu’en avril), Scheid mais aussi de Tom Meis et de Yannick Bardina, tous deux retenus par leurs employeurs. «Ce qui nous permet de ne pas oublier leur statut d’amateur», glisse avec regret le DTN, alors qu’Adrian Stot, le sélectionneur, essaie de rester positif, rappelant que ces absences «n’ont aucune incidence sur l’état d’esprit et l’investissement des gars qui sont prêts à faire le job» et peuvent (ou doivent) permettre à certains de montrer (ou rappeler) leurs qualités. À l’instar par exemple d’un Max Kohl qui, soumis à une forte concurrence au HB Esch, a donc «l’occasion de montrer qu’il mérite sa place en sélection».

La base arrière type affichée ce soir pourrait être 100 % eschoise, puisque Martin Muller occupera le poste d’arrière gauche, tandis que Christian Bock se verra, comme d’habitude, confier les clés du jeu. Mais Kohl n’est pas le seul à se voir offrir une opportunité. Tun Biel, à son aise en championnat avec Berchem, a l’occasion de confirmer son potentiel sur une aile droite qu’il partagera avec Alen Zekan – qui alternera aussi au poste d’arrière droit – en l’absence de Scheid.

Dans le domaine défensif, Adrian Stot n’a pas appelé de nouvel élément. Interrogé sur le cas Tomaso Cosanti (Käerjeng), le sélectionneur affirme que «les portes de l’équipe nationale ne lui sont pas fermées» avant d’ajouter que le profil du Bascharageois ne correspond, sur un plan tactique, pas forcément à celui recherché. «Peut-il jouer en attaque? Le dernier pur défenseur appelé en sélection est Romain Labonté…»

Pour l’heure, aucune autre rencontre amicale ne figure au calendrier du Luxembourg et ces deux matches de préparation contre Israël pourraient être les seuls avant la première phase qualificative de l’Euro-2020 début janvier contre la Géorgie et l’Italie.

Charles Michel

Aujourd’hui, 19 h à Mersch. Demain, 18 h à Pétange.