AXA LEAGUE S’il a manqué toute la première partie de la saison en raison d’une blessure à la cheville droite, le Grec a pu reprendre la compétition depuis le début des play-offs. Un renfort de poids pour Berchem.
Ce n’est pas une recrue, mais c’est tout comme. Tenu éloigné des parquets pendant près de quatre mois en raison d’une blessure à la cheville droite contractée lors du dernier match amical de la préparation estivale, Christo Tsatso (NDLR : Christos Tsatsos en grec) rongeait son frein en regardant évoluer, depuis les tribunes, ses copains du HC Berchem. Après une période de convalescence, le Grec est de retour sur les terrains depuis le début de l’année. «On a pris la décision avec le staff de prendre le temps. J’ai fait ma rééducation et cela fait deux mois que j’ai repris normalement avec le groupe. Maintenant, je suis bien, j’ai fait deux bons mois de préparation et je suis très motivé», explique-t-il.
Le joueur de 34 ans a même pris part aux deux premières rencontres de play-offs de son équipe. «Personne ne veut s’entraîner et ne pas jouer : on s’entraîne pour jouer! C’est un réel plaisir d’être de nouveau sur le terrain avec mes coéquipiers», savoure le principal intéressé. Un plaisir pour lui et une aubaine pour son coach Marko Stupar. «Avec Christo, on a un joueur gaucher qui nous manquait depuis septembre, on a donc une rotation en plus. On a également plus de possibilités de créer du mouvement et, avec sa façon de jouer, on a aussi l’option d’un jeu plus rapide. Il n’est pas encore au top physiquement comme il l’était avant sa blessure, mais c’est sûr qu’on peut compter sur lui et son expérience», souligne le technicien de Berchem.
Face à Dudelange puis contre Diekirch, l’expérimenté Grec, auteur de sept buts au total, a retrouvé un peu de rythme. «Je sais que physiquement je ne suis pas encore à 100 %, mais ça revient peu à peu. Je ne suis pas complètement satisfait, mais je ne suis pas non plus déçu», commente le Berchemois à propos de ces deux rencontres. S’il n’est pas encore au meilleur de sa forme, l’ex-international a en revanche vite repris ses marques et son rôle prépondérant au sein du collectif du HCB.
Choc entre invaincus
«Cela fait cinq années que je suis à Berchem, alors je connais bien les joueurs et j’étais toujours présent aux entraînements, même pendant ma blessure, donc je connais les tactiques. Ce n’est pas difficile pour moi de m’adapter aux nouvelles choses que Marko a mises en place», déclare l’ancien joueur de Caen. Un avis partagé par son entraîneur. «Ce n’était pas trop difficile pour lui parce qu’il était avec nous jusqu’en septembre. Après, il a manqué beaucoup de matches, c’est sûr, mais il n’a pas perdu son jeu avec nous», précise le Serbe. Ce samedi, les Berchemois, troisièmes, vont faire face à leur premier vrai test dans ces play-offs, contre le leader Käerjeng, l’autre formation toujours invaincue depuis la reprise fin janvier.
«On prend les matches les uns après les autres. Pour le moment, on a gagné nos deux premières rencontres et on a vraiment envie de continuer sur cette lancée. Je serais aussi content de prendre l’une des trois premières places, ce serait une bonne récompense pour notre saison», indique Stupar. Terminer sur le podium paraît tout à fait envisageable pour Berchem (les Red Boys, quatrièmes, ont trois points de retard), mais qu’en est-il du titre? «Si on perd, on aura moins de possibilités… Käerjeng aura sept points d’avance sur nous, mais il restera tout de même 14 points à prendre ensuite», poursuit-il.
En revanche, une victoire et ses hommes ne compteraient «que» trois points de retard sur la bande de Zoran Radojevic et vraisemblablement quatre sur Esch qui devrait, selon toute logique, prendre le meilleur sur Diekirch. Bref, vous l’aurez compris, Christo Tsatso et ses partenaires ne se priveront pas de jouer les trouble-fêtes. «Cette année, aucune équipe n’est au-dessus du lot, constate le numéro 14. On l’a vu, chaque équipe est capable de battre tout le monde. Si on regarde le classement, on voit bien qu’on peut être en position de gagner le championnat. En tout cas, il existe une possibilité… On sait aussi que nous ne sommes pas les premiers favoris pour gagner le championnat. Mais ça ne change rien : on va jouer chaque match comme si c’était le dernier.» Ses adversaires sont prévenus : l’artilleur grec de Berchem est de retour.
Les autres rencontres
Dudelange – Red Boys : Les Dudelangeois vivent une saison compliquée. Depuis une victoire datant de fin septembre contre Berchem, le HBD n’a plus épinglé aucun autre membre du top 4 à son tableau de chasse. Fébriles, les coéquipiers des frères Etute reçoivent une équipe de Differdange revancharde après deux défaites de rang dans les derniers instants face au leader Käerjeng, et contre qui ils ont déjà perdu trois fois depuis l’entame de cet exercice 2022/2023. Pour ne rien arranger, les locaux seront privés de Tommy Wirtz (blessé à l’épaule). Les temps sont durs à Dudelange.
Esch – Diekirch : Les Eschois, qui ont cédé leur trône aux Bascharageois, accueillent les hommes de Rafael Zmijewski, en apprentissage dans ces play-offs aux côtés des meilleures formations du Grand-Duché. Le champion en titre avait très largement dominé le club du Nord lors de leur dernière opposition (début décembre) au cours de la phase retour (23-38).