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[Handball] C’était mission impossible pour les Roud Léiwinnen en Suède


Avec sept arrêts en l'espace de 14 minutes, Laure Flener s'est montrée à son avantage en début de match (Photo : Gerry Schmit).

Opposée aux grandissimes favorites suédoises, la sélection nationale féminine a lourdement chuté (47-18), dimanche, à l’occasion de son ultime match dans le cadre des qualifications à l’Euro-2024.

Elles ne se faisaient guère d’illusions quant au sort de cette rencontre, la dernière des éliminatoires de l’Euro-2024. Il faut dire que les Roud Léiwinnen affrontaient, hier, dans la petite mais (très) surchauffée Thoren Arena d’Umeå, un géant de la discipline : on parle ici de la Suède, quatrième du Mondial-2023 et qualifiée (pour la 14e fois) depuis belle lurette pour la grand-messe continentale qui se déroulera en fin d’année en Autriche, en Hongrie et en Suisse.

D’autant plus que la star locale Jamina Roberts, mais aussi la gardienne Johanna Bundsen – qui n’est finalement pas entrée en jeu – et l’importante Carin Strömberg, toutes les trois absentes aux îles Féroé, mercredi, faisaient leur retour dans le groupe dans l’optique de préparer le tournoi de qualification olympique (du 11 au 14 avril).

On l’a compris, contre des joueuses professionnelles qui évoluent pour la plupart dans les meilleurs championnats du continent et qui, pour certaines, disputent régulièrement la Ligue des champions et autres compétitions européennes, la mission s’annonçait impossible pour les filles d’Alexandre Scheubel. Et comme on pouvait le craindre, l’addition a été salée pour les Luxembourgeoises, impuissantes face à la force de frappe des Suédoises poussées par une salle comble (47-18).

Flener retarde un peu l’inévitable

C’est d’ailleurs Roberts qui lance les hostilités (2-0, 3e). Les minutes défilent et les visiteuses sont en pannent de solution devant la défense compacte et agressive des protégées de Tomas Axnér. Si Flener se montre à son avantage en repoussant plusieurs shoots des locales (quatre parades en huit minutes), le score enfle malgré tout (5-0, 8e). Et lorsque les Roud Léiwinnen, par le biais de Dautaj, semblent être en mesure de battre la gardienne adverse, le montant s’en mêle.

S’en est trop pour Alexandre Scheubel qui décide de poser un temps mort. Dans la foulée, Wirtz fait enfin trembler les filets (5-1, 9e) avant que Rodesch ne lui emboîte le pas sur un somptueux tir dont elle a le secret (7-2, 11e). Dans la cage, Flener s’interpose pour la septième fois en mettant en échec Hagman sur un jet de sept mètres (8-3, 14e). Si elles trouvent davantage la cible, Welter et ses équipières n’arrivent pas à contenir les tranchantes offensives locales (14-5, 22e).

Pas question de baisser le rythme

Bien que Massaro trompe la vigilance de Schjött depuis son aile droite (18-6, 26e), la fin du premier acte tourne à la démonstration, en témoigne la réalisation d’Hagman au buzzer (24-7). À l’heure de la pause, le bilan est sans appel : les Roud Léiwinnen affichent un taux d’efficacité de 21 % en attaque tandis que les Suédoises flirtent aux alentours des 70 %. Et les choses ne vont pas s’arranger au retour des vestiaires.

Willems fait mouche sur la première action, mais dans les minutes qui suivent, la Suède va planter quatre banderilles dans le but vide (28-9, 33e). Et puis surtout, pas question de baisser le rythme du côté des Scandinaves, plus grandes, plus costaudes et plus rapides (37-12, 44e). Même si Elcheroth, Gambini, Hoffmann, Melchior, Dautaj et Welter règlent une à une la mire, la fin de partie permet aux Jaunes d’augmenter leur avance au tableau d’affichage pour finalement la porter à 29 buts.

La marche était beaucoup trop haute pour le Luxembourg qui clôture sa première campagne dans une phase finale des qualifications d’une compétition majeure par une lourde défaite, la sixième en autant de matches. Pas de quoi entacher le moral de la capitaine Tina Welter : «Il y a tout de même beaucoup de points positifs à retenir et sur lesquels nous allons pouvoir nous appuyer. Nous sommes fières d’avoir pu participer à ces éliminatoires, ce n’est pas quelque chose que l’on vit tous les jours.»