La formation du Réiserbann pourrait se laisser séduire par l’international qui est libre.
Dans son édition de jeudi, Le Quotidien révélait le départ de Yann Hoffmann des Red Boys. L’arrière gauche a informé mardi ses dirigeants qu’il n’acceptait pas l’offre de prolongation formulée par son club formateur. Si cette annonce laissait penser que l’intéressé avait déjà trouvé un nouveau point de chute, il n’en est rien. Du moins, selon nos informations, aucun accord signé ne semble avoir été conclu avec l’un ou l’autre pensionnaire d’Axa League. Comme expliqué dans nos colonnes, l’avenir de l’international ne passera ni par Dudelange ni par Esch. Le HBD éprouve quelques difficultés financières liées à la crise du Covid-19 et ne peut se permettre aucune «folie» sur le marché des transferts même si le joueur est libre. Du côté de Lallange, on reconnaît avoir eu un certain intérêt pour le joueur et avoir même noué quelques contacts avec lui par le passé mais aujourd’hui, comme le déclarait Marc Fancelli, son manager, «on a d’autres projets».
Des clubs du haut de tableau, il reste donc Käerjeng et Berchem. Dans l’entourage du club differdangeois, on ne serait pas surpris de voir le club du Um Dribbel lui chiper son joueur-maison, ce qu’avaient fait les Red Boys il y a deux saisons avec Tom Meis. Si Hoffmann a bien rencontré les dirigeants bascharageois, à la recherche d’un arrière gauche en lieu et place de Zoran Radojevic parti à Rumelange, les discussions sont, au mieux, en suspens. Dès lors, et au vu des ambitions du joueur, il ne reste qu’un seul club capable de lui ouvrir ses portes : Berchem. Sur le papier, cette piste apparaît un brin surprenante d’autant que le club confirma jeudi matin la prolongation de contrat d’une saison d’Ariel Pietrasik. Mais abondance de biens ne nuit pas et dans le handball moderne, la polyvalence prévaut. Il n’est pas impossible de voir un droitier au poste d’arrière droit et Yann Hoffmann s’est déjà retrouvé dans cette position.
Léi Biel opéré de l’épaule
La véritable difficulté, dans ce cas, serait de définir des rôles susceptibles de satisfaire les ego de chacun. Un problème de riches auquel semble être prête à faire face la formation du Réiserbann dont le portefeuille a pris en épaisseur depuis le départ de Raphaël Guden vers Dansenberg (3e Liga). Selon nos informations, les dirigeants berchemois ont pris rendez-vous avec Yann Hoffmann qui souhaiterait connaître le projet du club. Ce dernier a pour ambition de poursuivre sur la dynamique qui est la sienne depuis plusieurs années et qui lui a permis d’atteindre la finale de Coupe de Luxembourg en février dernier après avoir, notamment, réussi un véritable tour de force en demi-finale face aux Red Boys. Un tour de force car, sur le papier, l’effectif d’Alexandre Scheubel souffrait de la comparaison avec son homologue differdangeois. Notamment par une profondeur de banc assez limitée synonyme de faible possibilité de rotation. Par une volonté affirmée, une solidarité de tous les instants, un jeu bien en place et une débauche d’énergie conséquente, Berchem parvint à se sublimer et décrocha son billet pour la finale. Mais contre le HB Esch, les failles que Berchem réussit à masquer trois jours plus tôt réapparurent béantes au grand jour.
Pour cette raison, et si Berchem souhaite se mêler à la course au titre ou, du moins, jouer les premiers rôles, il se doit de se renforcer. Or, sans Raphaël Guden, sa véritable plaque tournante la saison dernière, le club doit déjà s’interroger sur l’identité de son demi-centre. Peu utilisé lors du précédent exercice, Björn Gerber n’incarne pas forcément l’avenir du club sur le terrain. Léi Biel, de son côté, doit se faire opérer une nouvelle fois de l’épaule et ne pourrait reprendre les entraînements qu’à partir de septembre. «Pour être compétitif, il faudrait encore deux ou trois recrues», confie un joueur sous couvert d’anonymat pas opposé à l’éventuelle venue de Yann Hoffmann. Ce dernier apporterait un vent de fraîcheur à une base arrière qui compte pour l’heure six éléments dont pas moins de quatre trentenaires : Gerber (35 ans), Stein (31), Tsatso (31), Ervacanin (31). Et ce, alors que l’effectif regorge d’autres éléments d’expérience : Scholten (33 ans), Stupar (38), Guillaume (42)…
Après s’être abstenu sur le marché des transferts à l’été 2019, Berchem pourrait cette fois frapper un grand coup.
Charles Michel