Vainqueur samedi du choc au sommet (28-24), le champion sortant a mis fin à la série de 12 victoires des Red Boys, particulièrement remontés contre l’arbitrage.
De retour aux affaires courantes après la trêve hivernale, Berchem et les Red Boys se retrouvaient, samedi à Crauthem, pour le choc au sommet entre les deux meilleures formations du pays. Une affiche de gala longtemps restée pauvre en spectacle – si ce n’est du côté des deux gardiens –, qui s’est soldée par un succès (28-24) du champion en titre contre des Differdangeois ô combien frustrés, se sentant lésés par plusieurs décisions du corps arbitral – dont certaines semblaient effectivement peu évidentes.
Toujours est-il que ce dimanche, ce sont bel et bien les Berchemois qui dominent le classement. Ni les locaux ni leurs adversaires ne démarrent la partie sous les meilleurs auspices. Les seuls à se mettre en évidence sont les deux gardiens ou plutôt devrait-on dire les trois gardiens. Entré à la place de Liszkai pour s’essayer à l’exercice du jet de 7 mètres, le jeune Garcia, promu en équipe première à la suite des blessures de Meyers (genou) et Czapiewski (pied) pour suppléer le Hongrois, qui avait lui-même pris du recul pour se consacrer au coaching avant d’être appelé à la rescousse, met en échec l’ailier Tako.
Du côté de Differdange, Mudrinjak (17 arrêts) n’est pas en reste. Le Croate débute tambour battant, mais ne peut rien devant Weyer, puis Guden (2-0, 5e). Longtemps brouillons offensivement, les visiteurs parviennent enfin à faire trembler les filets après sept minutes, œuvre de Togno sur son aile gauche. Et dans le sillage des parades de leur portier, ces derniers reviennent même à hauteur (2-2, 14e). Après cette entame poussive de part et d’autre (conséquence des six semaines de pause ?), Guden se charge de remettre les siens sur de bons rails (5-4, 17e).
Une fin de match bouillante
Mais aucune des deux équipes n’arrive à se détacher au tableau d’affichage. Sans leur métronome Aillaud, laissé sur le banc en raison d’une gêne musculaire, les Differdangeois patinent en attaque. Heureusement pour eux, Mudrinjak continue son show (6-6, 20e). Et puis peu à peu, Berchem, plus discipliné, va tisser sa toile. Les hommes de Marko Stupar obtiennent même une balle de +3, mais ce diable de Mudrinjak remporte son duel face à Weyer. En revanche, le natif de Zagreb ne peut rien lorsque sa défense se désunit, laissant Biel dans un fauteuil (10-7, 27e).
Cet écart, le HCB, bien aidé par ses montants, va réussir à le préserver jusqu’à la pause (12-9). Au retour des vestiaires, les vice-champions, portés par les entrants Aillaud et Rac, et qui peuvent toujours compter sur Mudrinjak, grappillent leur retard (19-18, 43e). «Allez, encore les gars !», s’exclament alors les remplaçants. Mais des mauvais choix, à l’image de cette passe mal assurée de Tako, vont empêcher le désormais ex-leader de recoller quand l’occasion se présente. En prime, des coups de sifflet – pas toujours évidents –, font sortir les Red Boys de leurs gonds. Qui ne s’en relèveront pas (24-19, 54e).
«Après avoir perdu de 3 buts à l’aller, on voulait absolument l’emporter. Et pour ce faire, on a mis du cœur à l’ouvrage dès le début, explique l’expérimenté ailier droit du HCB, Daniel Scheid. On a bien défendu et en attaque, on a bien géré nos situations. On y a cru jusqu’au bout, tout le monde était concerné et on a tous été là les uns pour les autres.» Avant de conclure : «On a pas mal de blessés, surtout des joueurs clés : nos deux gardiens et deux joueurs de champ. Mais on a montré qu’en restant soudés, on était capables de battre le premier.»