Un coup franc d’Ariel Pietrasik à l’ultime seconde et Berchem se contente du nul contre Käerjeng (31-31). Son entraîneur, Alexandre Scheubel, fait le point sur ce début de saison.
Que vous inspire le début de saison de Berchem ?
On a démarré avec deux victoires avant de tomber logiquement à Dudelange (32-30), face à une belle équipe, puis il y a ce match nul de samedi contre Käerjeng (31-31) arraché à la dernière seconde sur un coup franc d’Ariel (Pietrasik).
En quoi le revers essuyé à Dudelange est-il logique ?
Je pense qu’on sous-estime cette équipe. Arrivé cet été, Becirovic a déjà transformé le jeu dudelangeois. Il apporte de la vitesse, de la justesse et joue beaucoup pour les autres. C’est incontestablement une belle plus-value et cette équipe est déjà très agréable à regarder.
Au cours des quatre premières journées, vous avez affronté trois formations du haut de tableau…
Oui et sous prétexte d’avoir recruté Yann Hoffmann, l’environnement handballistique nous désigne comme l’un des favoris au titre. Je ne comprends pas. C’est vrai, on a recruté Yann et, avec Ariel, le poste d’arrière gauche est bien fourni, mais nous avons perdu Raphaël Guden qui était notre meilleur joueur la saison passée. Il portait l’équipe sur ses épaules. Samedi, en l’absence de Slobodan Ervacanin (NDLR : opéré cet été du ménisque, il pourrait revenir en novembre) et de Björn Gerber (élongation), j’ai mis Cédric Stein en demi-centre. Il a fait ce qu’il a pu mais ce n’est pas son poste.
Regrettez-vous que le club n’ait pas pallié le départ de Raphaël Guden en recrutant un meneur de jeu ?
À la base, Ervacanin a été recruté car il peut évoluer à tous les postes de la base arrière. Ensuite, Yann Hoffmann est arrivé et, évidemment, je ne vais pas m’amuser à tous les empiler au poste d’arrière gauche. Slobodan peut jouer comme demi-centre. Il faut attendre son retour de blessure. Après, par rapport au recrutement, il y a des postes qui sont doublés, d’autres triplés et je vais déjà avoir du mal à gérer tout ce beau monde…
Ariel Pietrasik en est à 22 buts depuis le début de saison, Yann Hoffmann à 18. Comment faites-vous pour satisfaire vos deux arrières gauches ?
J’essaie de gérer le temps de jeu de chacun, même s’il est toujours bien difficile de contenter tout le monde. Ariel évolue exclusivement au poste d’arrière gauche tandis que Yann, comme je le lui avais dit dès son arrivée, je l’utilise à gauche mais aussi à droite. Ça se passe très bien avec Yann, je n’ai absolument pas à me plaindre.
Berchem lutte-t-il à armes égales avec les autres membres du haut de tableau ?
Pour l’instant, on est là où l’on doit être. On est absolument favoris de rien du tout. La saison d’avant, Berchem a perdu Goemaere, son meilleur joueur, cet été, ce fut au tour de Guden. Alors oui, on a Yann Hoffmann mais au poste de demi-centre, Dudelange s’appuie sur Becirovic, les Red Boys sur Batinovic, Esch sur Bock, Käerjeng sur Meis… Toutes ces équipes sont très bien armées et on essaiera de tenir la cadence. Mais j’espère que tout le monde a conscience que ce sera dur de gagner des matches face aux quatre premiers. Pour y parvenir, il faudra hausser notre niveau d’un cran. Et ce, d’autant que le regard que portent sur nous les autres formations a un peu changé. Il y a davantage de méfiance. Et c’est donc plus dur. Le 14 octobre, on se rendra à Esch qui est invaincu. Rien de surprenant.
Entretien avec Charles Michel