Au terme d’une rencontre accrochée de bout en bout, le champion du Luxembourg, Berchem, a finalement eu le dernier mot face au vainqueur de la Coupe, Esch, samedi à l’occasion de la Supercoupe (35-31).
Sur le papier, l’affiche entre Berchemois et Eschois promettait d’être alléchante. Cela s’est confirmé sur le terrain et le moins que l’on puisse dire c’est que les spectateurs présents, samedi au Um Dribbel, en ont eu pour leur argent. De la tension, du suspense, de la friction et des retournements de situation. En résumé : ces derniers ont assisté à un beau spectacle. Mais dans le sport, il faut un vainqueur et ce sont les hommes de Marko Stupar qui ont été les plus costauds dans le money time pour l’emporter (35-31).
«Je savais que ça allait être compliqué, indique le coach de Berchem. Pourquoi ? Parce que peu importe le six qu’Esch aligne, ça reste Esch… Ils ont cette mentalité de gagnants. Un grand respect à eux ! Après avoir bien commencé, ils se sont battus jusqu’à la fin.» Et d’ajouter : «Notre préparation a été plutôt correcte, mais on a eu beaucoup de soucis et ce soir (NDLR : samedi), c’est la première fois qu’on est au complet. Et ça s’est ressenti dans notre jeu qui n’était pas fluide comme il pouvait l’être avant. Mais on n’a jamais baissé la tête !»
Esch commence effectivement la partie sur les chapeaux de roues grâce à un jeu de transitions rapides efficace bien orchestré par le métronome Yann Hippert. Sous l’impulsion de l’insaisissable demi-centre en démonstration au cours de ces premières minutes, que ce soit au shoot ou à la passe, les vainqueurs de la Coupe font mouche sur pratiquement chacune de leurs offensives (3-7, 9e).
«En défense ça faisait mal des deux côtés»
Mais le HCB en a vu d’autres. Il ne s’affole pas, laisse passer l’orage et, au prix d’un bel effort, prend les commandes pour la première fois de la rencontre (9-8, 17e). Dès lors, Ognjen Jokic d’un côté, et Yann Hoffmann de l’autre, enquillent les buts. On ne se lâche pas d’une semelle même si Esch parvient à faire un mini-break en fin de première période (14-16). De retour sur le parquet, les Berchemois vont hausser le ton et coller un cinglant 4-0 à leurs adversaires en l’espace de quatre minutes (18-16, 34e).
Berchem surfe sur cette bonne dynamique et continue de faire la course en tête (22-18, 39e). Sauf que les Eschois ne sont pas du genre à lâcher le morceau et Tom Krier va le rappeler (25-24, 47e). Et lorsque Yann Hoffmann, le meilleur marqueur du match avec 11 pions, écope d’un carton rouge en raison d’une faute sur Luca Tomassini (50e) et que Lou Fancelli redonne l’avantage aux siens (27-28, 52e), on se dit que les hommes du nouveau technicien Rajko Milosevic vont refaire le coup.
C’était compter sans Daniel Scheid et Raphaël Guden qui sortent de leur boîte au meilleur moment pour annihiler les deniers espoirs d’Enes Agovic et ses partenaires qui ne sont pas passés loin de créer une première surprise. «On s’est bien battus, on a joué en équipe et on s’est donnés à 120 % comme toujours. C’était vraiment dur ! Dès le départ, c’était un match très intensif : en défense ça faisait mal des deux côtés et il y a eu beaucoup de buts, ce qui prouve que c’était un match assez rapide, souligne l’Eschois Tom Krier. Je crois que malgré tout, on peut être contents de notre match. Ce qui nous a peut-être manqué ? Ce sont des buts « faciles » et une plus large rotation, notre cadre est assez petit donc on était certainement un peu plus fatigués à la fin.»