Dominée par les Chypriotes (21-26), dimanche, 24 heures après avoir subi la loi de la Belgique (33-23) dans le cadre du premier tour des qualifications pour l’Euro-2026, la sélection nationale n’a pas réussi à s’offrir son premier succès depuis mai 2019.
Au lendemain de la gifle reçue face aux Belges (33-23), les Rout Léiwinnen affrontaient Chypre, dimanche, dans une rencontre sans grand enjeu, la première place, la seule qualificative pour la phase 2 des éliminatoires de l’Euro-2026, étant la propriété de la Belgique, déjà vainqueure (18-21) du pays hôte, vendredi, en ouverture de ce minitournoi organisé à Nicosie. Sans enjeu, vraiment ? Pas totalement non plus.
Et pour cause : lundi, trois jours avant de monter dans l’avion, Lola Scheuren et Sharon Dickes, dont le nom était couché sur la feuille de match le 31 mai 2019, date de la dernière victoire de la sélection nationale, opposée à l’époque à la Finlande à Véria, en Grèce, disaient avoir coché ce rendez-vous contre les locales pour mettre fin à cette longue disette.
Quand bien même elles disposaient de peu d’informations sur cette nation devant laquelle les Luxembourgeoises s’étaient inclinées de deux buts en 2021, année depuis laquelle les Chypriotes n’étaient plus réapparues sur la scène internationale. Mais malgré toute la bonne volonté du monde, les jeunes Luxembourgeoises (22 ans et demi de moyenne d’âge pour cette campagne) n’ont pas réussi à faire tourner ce duel en leur faveur (21-26).
Solidaires et bien en place en défense au cours des premières minutes, les filles de Michel Scheuren gâchent en revanche plusieurs munitions en attaque (2-2, 6e). Brouillonnes jusqu’alors, les «locales» vont commencer à trouver davantage de solutions pour prendre les commandes de la partie (2-4, 7e).
Taki se mue en muraille
Si Svenia Gambini bute deux fois de suite sur Taki, l’ailière gauche remporte son troisième duel, puis est imitée par sa capitaine Tina Welter (5-5, 15e). Cette égalisation, les handballeuses du Grand-Duché la doivent également à la jeune gardienne Maëwa Huberty (17 ans), inspirée dans les cages (6 arrêts, 14e).
Piquées au vif, les protégées d’Andreas Andreou ne tardent pas à réagir (5-7, 18e). Appliquées et déterminées, les Rout Léiwinnen parviennent à rester au contact de leur adversaire (8-9, 23e). Avant une baisse de régime qui permet aux Chypriotes de se détacher et de basculer avec quatre unités d’avance à l’heure de la pause (8-12). En panne d’efficacité offensive au retour des vestiaires, les joueuses de la sélection nationale sont malmenées par Papa, dont la puissance fait des dégâts (10-16, 36e).
Loin de rendre les armes, les Luxembourgeoises resserrent alors les rangs en défense et se montrent nettement plus précises en attaque, à l’image de Rijalda Cilovic, intenable sur son aile droite. Au point d’obtenir une balle pour revenir à hauteur, sauvée par Taki (16-17, 44e). Le tournant du match.
Derrière, la gardienne se mue en véritable muraille et, dans son sillage, ses compatriotes prennent la poudre d’escampette grâce, entre autres, à l’omniprésente Konstantinidou, qui se fait un malin plaisir à enquiller les pions, que ce soit dans le jeu ou sur des jets de 7 mètres (18-25, 55e). La messe est dite.
«C’est regrettable de boucler cette campagne sur une nouvelle défaite, mais je suis tout de même fière du visage affiché par l’équipe», souligne Tina Welter, qui disputait le dernier match de sa carrière internationale. Les Luxembourgeoises devront encore patienter pour briser le signe indien.