Accueil | Sport national | [Handball] Axa League : un heureux et des déçus

[Handball] Axa League : un heureux et des déçus


Roman Becvar et les Red Boys vont boucler la saison à la 2e place. (Photo : luis mangorrinha )

Dans la course au titre, on s’attendait à assister à une lutte acharnée entre Berchem, Käerjeng et les Red Boys. Elle n’a finalement pas eu lieu tant les Berchemois ont survolé le championnat.

L’essence même de la compétition à haut niveau fait qu’il y a un vainqueur et un, voire des perdants. Et l’Axa League ne déroge évidemment pas à la règle. Bien que la saison 2023/2024 ne soit pas encore terminée – il reste deux journées à disputer –, on peut déjà en tirer des premières conclusions. Le grand vainqueur? Berchem. Après un exercice mené d’une main de maître, la bande de Marko Stupar a officialisé son titre de champion du Luxembourg le week-end dernier au terme d’une véritable démonstration au Um Dribbel.

Ce 7e sacre dans l’histoire du club, le premier depuis 2011 pour le HCB qui, porté par un collectif bien huilé, que ce soit en attaque ou en défense, et par certaines de ses individualités à l’image d’Hoffmann, très probablement l’actuel meilleur joueur du championnat, ne souffre d’aucune contestation possible tant les Berchemois ont survolé les débats tout au long de la campagne. Maintenant que nous vous avons présenté le lauréat, attardons-nous un peu plus sur les cinq «perdants». Ou plutôt les deux puisque Diekirch, Dudelange et Esch ne nourrissaient pas de réelles ambitions.

Photo : luis mangorrinha

Ce qui n’est pas le cas de Käerjeng et des Red Boys. En effet, avec deux effectifs taillés pour atteindre les sommets, les vice-champions sortant et les Differdangeois visaient chacun la couronne. En vain. Deuxièmes derrière les Eschois l’année dernière, les Bascharageois sont complètement passés au travers cette saison. Avec un groupe pourtant quasiment identique à celui qui avait très longtemps été dans le coup avant de finalement déchanter dans la salle du HBD voici un an et, en prime, renforcé par les arrivées des expérimentés Blazevic et Pucnik, le HBK n’a jamais réussi à trouver son rythme de croisière.

Vaincus à quatre reprises – deux fois par Berchem et deux fois par les Red Boys – et tenus en échec – à domicile devant Esch – au cours de la phase régulière, les hommes de Zoran Radojevic, régulièrement coupables de passages à vide, l’un de leurs principaux maux, entamaient les play-offs avec sept longueurs de retard sur le leader. Un écart qui n’a cessé d’augmenter au cours de cette deuxième phase mettant aux prises les six meilleures formations du pays.

Trop de points perdus en route

Et pour cause : Käerjeng a débuté par six revers de rang dont un surprise contre les Diekirchois qui a fait couler beaucoup d’encre. S’ils ont ensuite stoppé cette spirale infernale face à Dudelange, les Bascharageois ont lourdement chuté la semaine suivante devant le HCB donc. Par conséquent, Edgar, Trivic (photo) et consorts occupent la 5e place du classement avec 19 points de moins que le champion, insuffisant pour participer à la Coupe d’Europe la saison prochaine.

De son côté, et fort d’un recrutement d’envergure avec les signatures d’Aillaud, d’Audiffred et de Potnar, puis celle d’Anic plus tardivement, Differdange était présenté comme l’un des principaux, si ce n’est le principal, candidat pour prendre la succession du Handball Esch. «Je n’ai pas envie de me cacher, disait d’ailleurs l’entraîneur Nikola Malesevic à propos de cette étiquette de favoris. Nous le sommes avec Käerjeng et Berchem. Mais c’est un championnat long et difficile. Il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte. Sur le papier, je pense que Käerjeng et nous avons les deux meilleures équipes, mais la réalité du terrain peut être différente. Il faut garder les pieds sur terre.»

Mais bien que ses protégés ont, pour l’heure, été les seuls à battre le vainqueur de l’Axa League, ces derniers ont aussi perdu trop de points en cours de route. À commencer contre le HB Dudelange, véritable bête noire des Red Boys durant la phase régulière. Ou encore face aux Eschois qui ont également renversé Becvar et compagnie en finale de la Coupe de Luxembourg, les privant ainsi d’un troisième sacre consécutif. Résultat : alors qu’on les pensait programmer pour soulever au moins un trophée, les Differdangeois terminent bredouilles. C’est la juste loi du sport : il y a toujours un ou des heureux et un ou des déçus.