Mondial 2015 – La France, régénérée par son titre européen de 2014 et plus sûre que jamais de sa force, est sur la piste d’un cinquième sacre mondial, ce qu’aucune nation n’a encore réussi.
Sorhaindo est concentré sur le ballon, Karabatic relax : les Bleus prêts pour un cinquième sacre ? (Photos : AFP)
Depuis, trois autres titres mondiaux (2001, 2009, 2011) sont venus s’ajouter, ainsi que deux titres olympiques (2008, 2012) et trois titres européens (2006, 2010, 2014), pour façonner un palmarès sans équivalent.
Les Bleus se verraient bien fêter ce vingtième anniversaire par un cinquième titre mondial, qui les placerait seuls sur leur piédestal. La Roumanie (1961, 1964, 1970, 1974) et la Suède (1954, 1958, 1990, 1999) sont aussi à quatre titres. Les Suédois sont présents au Qatar et peuvent aussi rêver d’écrire l’histoire. Mais ils sont un ton ou deux en dessous des Français. La Roumanie n’est, elle, pas qualifiée.
S’ils décrochent l’or, les Bleus seront à nouveau en possession des titres olympique, mondial et européen, une trilogie qu’ils ont déjà réussie une fois, en 2008, 2009 et 2010.
Pour sept d’entre eux, ce serait un premier sacre mondial. « On a une équipe quand même beaucoup renouvelée, avec des joueurs qui n’ont pas connu toute cette période, note Nikola Karabatic. Et c’est peut-être aussi une motivation de les faire goûter à ça. »
> L’enjeu des JO
Ce Mondial se double d’un autre enjeu majeur : les JO-2016. Seul le champion du monde sera directement qualifié, mais il faudra finir dans les sept premiers pour ne pas trop se compliquer la tâche en vue de la qualification pour Rio. « Une élimination en huitièmes nous mettrait dans une situation délicate », juge d’ailleurs le sélectionneur Claude Onesta, qui a été conforté par ce que son équipe a montré lors d’une préparation perturbée par le traumatisme des attentats survenus la semaine passée à Paris.
Avec sa défense hermétique – « même moi, parfois, elle m’impressionne », avoue Karabatic – ses postes triplés et son attaque en voie de progression constante, la France a toutes les armes pour aller encore une fois au bout. Elle n’a à déplorer que l’absence de Luc Abalo, son ailier droit félin, capable de faire basculer un match sur un éclair de génie, comme en finale des JO-2012. Un doute persiste aussi sur l’état de forme de Daniel Narcisse, touché à un mollet. Le forfait d’Abalo est cependant compensé par le retour de Xavier Barachet, absent à l’Euro-2014 et étincelant en préparation.
Le Quotidien/AFP