Le Luxembourg s’est incliné lourdement, mercredi soir, contre la Suisse (23-36) en match de qualifications pour le Mondial-2016. Adrian Stot, l’entraîneur national, défend son équipe.
Le Quotidien : Que vous inspire cette lourde défaite?
Adrian Stot : C’est du déjà-vu… Des matches contre des adversaires au-dessus de nous, on en a déjà rencontrés et on ne fait pas toujours ce qu’on veut. Ça ne marche pas toujours. Surtout qu’on s’est retrouvés face à un adversaire qui a très bien géré les différentes phases de jeu.
Le début de rencontre fut particulièrement difficile…
Oui, mais on s’y attendait. On savait qu’ils allaient mettre du rythme. En défense, on a plutôt bien résisté, mais c’est plutôt sur nos attaques que nous avons manqué d’efficacité. En première période, on prend je crois huit buts sur des remontées de balle…
Vous avez entamé la rencontre avec une base arrière composée de Zekan, Bock et Meis qui n’ont pas pris part au stage de préparation en Pologne…
(Il coupe) En Pologne, il nous manquait beaucoup de joueurs et on n’a pas développé notre jeu habituel. Notre système défensif était différent. Là, j’ai pris la décision d’aligner ce trio, car c’est ce qui me paraissait le plus cohérent au vu de notre schéma défensif.
Martin Muller a commencé la rencontre sur le banc…
Oui et alors?
Dans l’esprit de beaucoup, voir l’unique professionnel luxembourgeois commencer sur le banc peut interpeller…
Je laisse ceux qui se posent ce genre de questions réfléchir un peu…
Vous êtes d’accord que ça peut quand même surprendre, non?
Non. Ceux que ça surprend, je les invite à regarder le temps de jeu qu’il a avec Nancy.
Une nouvelle fois, le Luxembourg a connu une entame de rencontre difficile et a dû courir derrière le score…
C’est frustrant… Mais, même si ça ne s’est peut-être pas vu ce soir (hier), on a franchi une étape depuis quelques temps. L’équipe progresse et plus personne ne nous prend de haut. Nos adversaires regardent notre progression sur ces dernières années et font attention… Le fait que qu’ils aient imprimé un tel rythme en début de rencontre témoigne que les Suisses nous ont respectés.
Les mauvaises langues diront qu’en 2013, lors de votre dernière confrontation, vous n’aviez perdu que de cinq buts…
Oui, mais les Suisses ont changé beaucoup de choses et leur nouveau sélectionneur (NDLR : Rolf Brack) a apporté beaucoup de changements. Ce n’est plus la même équipe.
Charles Michel
Martin Muller : « On ne sait pas être dangereux »
Martin Muller (Luxembourg) : «C’est décevant. Pourtant, notre préparation a été correcte. Ce sont des bases qui nous manquent pour arriver à produire du jeu en attaque. On ne sait pas être dangereux. En défense, ça allait, même si notre gardien a eu du mal à stopper les contres.»
Andre Schmid (Suisse) : «Je suis très étonné que ça a été aussi facile. Il y a deux ans, ce fut bien plus difficile. On pensait que le Luxembourg montrerait plus de choses dès le début. C’est pourquoi on a pris cette équipe très au sérieux et qu’on a voulu faire l’écart dès l’entame pour nous rassurer avant le match retour. Nous sommes très satisfaits, sans avoir eu à forcer.»