EURO-2024 (QUALIFICATIONS) Privé de Julien Kohn, Tommy Wirtz et Martin Muller, le Luxembourg a manqué de fraîcheur en seconde période face à une Belgique (26-32) qui a visé juste. Le retour, ce samedi, s’annonce compromis.
«Il reste encore 60 minutes…» Au lendemain du revers subi contre la Belgique (26-32), Jacques de La Palice n’aurait pas renié cette formule présente jeudi soir à la Coque sur toutes les lèvres. Elle se justifie pour deux raisons : la première réside dans la glorieuse incertitude du sport; la seconde dans l’histoire récente d’une sélection barrée à deux reprises aux portes d’une deuxième phase qualificative. C’était le cas en janvier 2017 où, vainqueur à la Coque lors de la jouter aller (24-23), le Luxembourg s’inclina deux jours plus tard à Syracuse contre une Squadra Azzurra (24-26) qui, à la faveur d’un goal-average favorable (+1), se faufila au 2e tour qualificatif de l’Euro-2020. Le week-end dernier, aux îles Féroé, la Nazionale a remis ça en terminant en tête du Groupe 4 des qualifications du Mondial-2023 grâce à son succès sur les Roud Léiwen (29-28) à qui un nul suffisait pour atteindre le tour suivant. Alors, à la veille d’un déplacement à Hasselt, l’espoir est de rigueur. Sinon, autant jeter l’éponge tout de suite…
Mais avant de se projeter, revenons déjà sur cette soirée de jeudi que Nikola Malesevic préparait depuis des mois. Pour preuve, au moment de s’envoler pour Torshavn, le sélectionneur confiait que ce tournoi à quatre avec le pays hôte, la Lettonie et l’Italie faisait figure de préparation en vue de ce barrage. Auteur donc d’une belle mise en jambes, le Luxembourg pouvait-il avoir les pattes coupées par cette désillusion italienne ? Le risque n’était pas à écarter et Malesevic et son staff se sont donc évertués à soigner les esprits.
Être privé de Muller, c’est un coup dur, c’est peut-être le meilleur joueur du championnat
Deuxième du Groupe 1 du 1er tour des qualifications du Mondial-2023 derrière la Grèce de l’ancien Eschois Petros Boukovinas, la Belgique reste sur un large revers en Grèce (42-24) le 13 janvier et un court succès, deux jours plus tard, contre le Kosovo (33-29). Deux rencontres lors desquelles Yérime Sylla s’est passé des services de certains cadres. Ainsi, des cinq «français» alignés le 3 novembre contre la Grèce (27-29), trois n’étaient pas du déplacement à Heraklion-Kreta : Jef Lettens (Toulouse/6e de LNH), Simon Ooms (Ivry/1er de Pro Ligue) et Sébastien Danesi (Pontault-Combault/5e de Pro Ligue). Ces absences, et celle de Lettens en particulier, rendaient méfiants Nikola Malesevic. Et pour cause, le gardien toulousain tourne depuis le début de la saison à près de onze arrêts par match (32,5 % de réussite). Soit mieux que Cyril Dumoulin (29 %) et juste derrière Vincent Gérard (34,5 %), le gardien de l’équipe de France.
Jeudi, Yérime Sylla avait couché les noms des trois «Frenchies». En revanche, Malesevic devait se passer de Julien Kohn, insuffisamment remis de sa contamination au covid, Tommy Wirtz, positif au virus, et Martin Muller, blessé à l’épaule droite contre l’Italie. Malgré tout, l’entame de rencontre est idéale, à l’image d’un Chris Auger en feu (trois arrêts lors des cinq premières minutes) et une avance au tableau d’affichage (3-1, 5e). Hormis les deux premiers penalties manqués par Ilic et Hoffmann (entré quelques secondes plus tôt), les Luxembourgeois commettent très peu de fautes techniques, au point que les Belges ne bénéficient pas de la moindre contre-attaque dans le premier quart d’heure (7-4). À peine dit que la machine se met à gripper et voit Danesi conclure la première venue (8-7). Mais le manque d’efficacité offensive des Belges permet aux hommes de Malesevic de faire la course en tête (10-7, 23e) sans parvenir, pour autant, à se détacher. «On a eu les occasions, on les a manquées», regrettait après coup Malesevic, qui ne souhaitait pas se réfugier derrière les absences de Wirtz et de Muller. Sylla, lui, l’évoquera : «Être privé de Muller, c’était un coup dur. C’est peut-être quand même le meilleur joueur du championnat…»
Revenus à la pause à hauteur des Roud Léiwen (12-12), les Belges passent la vitesse supérieure en seconde période. Et ce, notamment grâce à une stratégie osée consistant à se passer de leur gardien sur les phases offensives et évoluer ainsi en supériorité numérique (7 contre 6). Employée régulièrement, la stratégie va se révéler payante (21-24, 49e). «Le but était de les faire courir», explique Sylla, conscient du manque de fraîcheur d’un adversaire qu’il connaît par cœur. La fin de rencontre sera un véritable chemin de croix pour le Luxembourg qui, pour se qualifier, est condamné, samedi, à une prestation XXL.
Coupe, voici le tirage
Le tirage au sort des demi-finales de la Coupe de Luxembourg s’est déroulé à la mi-temps.
Dames (31 mars)
18 h 30 : Diekirch/Dudelange – Redange
20 h 45 : Museldall – Käerjeng
Messieurs (30 mars)
18 h 30 : Dudelange – Käerjeng/Esch
20 h 45 : Berchem – Red Boys