Incapables de battre un gros poisson sous l’ère Zoran Radojevic, les Bascharageois sont parvenus, le week-end dernier, à renverser un membre du top 4, Esch, avec le nouvel entraîneur Ben Schuster aux commandes.
«C’est un match très important pour nous, qui ne sera certainement pas facile, parce qu’ils ont un nouvel entraîneur depuis peu, donc ils vont certainement nous poser de nouveaux problèmes. Ça va nous permettre de voir où l’on se situe», nous confiait en amont de la rencontre Luca Tomassini. L’Eschois ne croyait pas si bien dire. Comme à l’aller lorsque les deux formations s’étaient quittées dos à dos (27-27), Käerjeng a refait le coup, c’est-à-dire enquiquiner Esch. À une différence près. Et non des moindres : cette fois-ci, le HBK a empoché les deux points de la victoire (21-23).
Chose qui ne lui était encore jamais arrivée contre un membre du top 4 (dans l’ordre : Differdange, Berchem, Dudelange et Esch). Sous l’ère Zoran Radojevic, les Bascharageois ont subi la loi des Red Boys à deux reprises, connu le même sort face à Berchem et Dudelange et donc partagé les points, en ouverture du championnat, avec les Eschois. Débarqué début décembre sur le banc – il devait initialement reprendre l’équipe le 16, après le dernier match de l’année –, Ben Schuster a depuis disputé trois matches à la tête de l’équipe.
Le premier dans la salle de son ancien club qu’il venait tout juste de quitter, le HBD, où il officiait en tant qu’adjoint de Martin Hummel, et le deuxième, qui s’est, lui aussi, soldé par une défaite, à domicile devant Diekirch.
Continuer sur cette lancée
Après quoi, l’ancien pivot (28 ans) a eu toute la trêve hivernale pour infuser ses principes de jeu à ses nouveaux protégés. «J’aime que mon équipe défende de manière très agressive, une défense variable qui bouge beaucoup et avec une bonne communication. Et après, des montées de balle rapides afin de passer moins de temps lors des attaques placées», expliquait-il à l’époque, quelques jours après son intronisation. Un discours visiblement entendu par ses troupes qui se sont donc offert le scalp du HB Esch, l’un des gros bras du championnat, qui semblait pourtant monter en puissance avant les fêtes de fin d’année.
Ben Schuster a aussi trouvé les bons mots à la pause pour haranguer les siens : menés de deux longueurs à l’heure de rejoindre les vestiaires, les Bascharageois, toujours privés des arrières Armin Zekan et Yakub Lallemang, ainsi que du Bulgare Valentin Mitev, mais qui ont pu compter sur les retours de Sébastien Edgar et de Romuald Murera, ont renversé la table face à des Eschois sans solutions. «Bravo aussi au coach qui nous a bien préparés et qui a géré le match avec brio. Cette victoire est avant tout une victoire d’équipe», glissait après le coup de sifflet final le capitaine Jérôme Michels.
Et le gardien d’ajouter : «On était venu à Esch avec la mentalité de gagner et de bien commencer l’année. Cette victoire va nous donner de l’élan pour le reste de la saison, c’est un début d’année très positif.» Reste désormais à confirmer contre Rumelange dès samedi, puis dans un peu plus de deux semaines en quarts de finale de la Coupe devant ce même adversaire. Un succès permettrait à Käerjeng de revoir la Coque, où se déroule le Final Four, quatre ans après sa dernière participation.