Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Battu à l’aller (25-26), Esch retrouve des Red Boys libérés depuis leur qualification en demi-finale de la Coupe de Luxembourg.
Une semaine s’est écoulée depuis la qualification acquise pour les demi-finales de la Coupe de Luxembourg aux dépens de Dudelange. Une semaine et l’on en perçoit encore les bienfaits du côté de Differdange. Croisé le lendemain à Mersch, où il assistait en simple spectateur à la qualification de Schifflange, Yann Hoffmann affichait un grand et beau sourire, heureux d’avoir été l’initiateur de l’action amenant le but de la qualification en s’empressant d’aller chercher le ballon sorti de l’aire de jeu pour le donner à Sedin Zuzo.
Samedi, les Red Boys reçoivent Esch. Ou le duel entre le champion en titre et le grand favori à sa succession. Le premier affrontement avait tourné à l’avantage d’une formation dirigée à l’époque par Goran Vukcevic. Un succès (25-26, 2 e j.) reflétant, semble-t-il, avec le recul, davantage le manque d’automatisme d’une équipe eschoise fortement modifiée durant l’été qu’une éventuelle supériorité differdangeoise. Pour s’en convaincre, il suffit de jeter un œil sur l’évolution des deux équipes. Si la bande à Holger Schneider monte en puissance, celle de Vukcevic n’a cessé de décevoir, subissant trois revers entre la 4e et la 7e journées. Une série poussant les dirigeants differdangeois à se séparer de Vukcevic et à promouvoir Agron Shabani, son adjoint, comme entraîneur intérimaire. Un statut qui pourrait évoluer en cas de bonne série, même si le club semble vouloir privilégier un fonctionnement en binôme.
«Ce ne sera pas la même équipe»
L’ex-entraîneur de Berchem, qui affirme ne pas faire de plan sur la comète et se satisfaire de ce que décidera le club, s’attend à vivre un match d’une haute intensité samedi soir. « Ce ne sera pas la même équipe », prévient-il d’ores et déjà au sujet d’un HB Esch dont il a constaté « une réelle évolution lors des derniers matches ». Avec 110 buts inscrits lors de ses trois dernières sorties en championnat aux dépens de Pétange (35-23, 8 e j.), Schifflange (13-40, 7 e j.) et Dudelange (35-21, 6 e j.), l’équipe du président Theysen affiche une impressionnante force de frappe. Ce à quoi s’ajoute cette imperméabilité aperçue lors des 16 e de finale de la Challenge Cup contre Ramat Hashron (39 buts encaissés en deux matches) et lors de son quart de finale victorieux de Coupe de Luxembourg contre Käerjeng (26-24).
Pour Esch, ce déplacement à Oberkorn ne constitue pas une simple revanche, mais sans doute l’occasion de remettre les pendules à l’heure. Et d’asseoir, une bonne fois pour toutes, sa supériorité supposée. Interrogé sur la pertinence de placer Alexandros Vasilakis sous haute surveillance, Gony Shabani a cette savoureuse réponse : « Malheureusement, il n’y a pas qu’un seul joueur à surveiller… »
Charles Michel
