[Hand] C’était le choc entre deux mondes…

[8e journée, Axa League] Les formations du bas du tableau se sont mesurées à celles d’en haut ce week-end au Luxembourg. Et la sanction a été sans appel…

Si on ne peut évidemment pas faire abstraction de la fameuse incertitude du sport, il était néanmoins écrit que cette 8e journée d’Axa League n’accoucherait, sauf incroyable et hypothétique exploit, que d’une promenade de santé pour les grosses écuries du championnat. Et force est de constater que l’écart séparant la première moitié du tableau de la seconde est tout simplement vertigineux. Jusqu’à présent, nous n’avions pas assisté à de véritables corrections. La faute aux cadors qui, lors de ces joutes gagnées d’avance, en profitaient pour faire tourner leur effectif ou bien avaient du mal à trouver la motivation nécessaire pour se faire mal face à des adversaires qu’ils ne souhaitaient pas humilier. Reste à savoir si jouer avec le frein à main n’est pas un manque de respect.

À cette interrogation, Red Boys et Berchem ont répondu, samedi soir, à leur manière en mettant respectivement Pétange (45-19) et Schifflange (38-16) devant leurs limites. De quoi satisfaire Sylvain Brosse qui avait peu goûté le relâchement affiché par ses Red Boys le 29 septembre à Bonnevoie lors d’une première mi-temps indigne d’une équipe de son rang face à un surprenant promu, certes, mais un promu tout de même.

Differdange leader provisoire

Le succès de samedi soir, le septième de la saison, permet aux Differdangeois de conserver provisoirement la tête du championnat, alors qu’Esch pourrait profiter des réceptions successives de Berchem et Käerjeng (matches en retard des 2e et 4e journées) pour repasser devant (ça peut être le cas dès ce mercredi si Esch s’impose par plus de quatre buts d’écart contre Berchem). Après cet enchaînement, on assistera le 24 octobre à l’explication entre les deux principaux candidats au titre.
«On a fait un très bon match face à une équipe du Standard qui a bien défendu et qui a pu s’appuyer sur un bon gardien, déclare André Gulbicki. On n’avait que cinq buts d’avance à la pause, mais tous les joueurs ont pu avoir du temps de jeu.» L’entraîneur eschois souligne que ses hommes viennent d’achever un cycle où ils se sont frottés à bien moins forts qu’eux. «Pour les joueurs, ce n’était pas toujours facile de se motiver, même à l’entraînement, mais on s’en sort plutôt pas mal. L’équipe poursuit sa progression…»

Dimanche soir, les deux derniers matches ont confirmé en partie la tendance du week-end, puisque Käerjeng est allé corriger Mersch (25-44), qui a vu les débuts de sa toute nouvelle et dernière recrue, Alexandros Vasilakis. L’ex-international grec de 41 ans n’a pas pu faire de miracle et sa première apparition sous le maillot nordiste se solde par un seul but au compteur.

Charles Michel