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Greg Adler : « Si je me suis éclaté à Hostert, qu’est-ce que ça va être dans une plus grosse équipe ? »


Samedi face à Grevenmacher Greg Adler a vécu un match comme un autre : entouré de cinq adversaires. (Photo : Mélanie Maps)

Greg Adler termine meilleur joueur de BGL Ligue pour sa première saison dans l’élite. Malgré la relégation de son équipe, le milieu offensif a brillé : 9 buts, 5 passes décisives et (surtout) 9 penalties provoqués.

Pour votre première saison en BGL Ligue, vous remportez déjà le titre de meilleur joueur du championnat. Cela faisait-il partie de vos projets avant la saison ?

Greg Adler : J’avais l’intention de me montrer, ça c’est sûr. Durant ma carrière en France, je n’ai pas trouvé de gens qui m’ont tendu la main. J’ai joué jusqu’en CFA à Amnéville, mais rien de plus. Puis il y a eu Hostert. Pendant mes deux saisons en PH, je voyais les notes, dans le journal, pour ceux qui jouaient en BGL Ligue. Les notes, ça donne une motivation supplémentaire. Il y a des fois où on se dit que c’est injuste et ça l’est. Par exemple, les milieux défensifs, qui font le sale boulot, sont souvent sous-notés. Mais globalement, sur l’ensemble de la saison, je pense que le classement est assez juste. Après, moi, j’imagine que si j’ai été bien noté, c’est aussi parce qu’en jouant à Hostert, j’ai dû sortir du lot. Parfois, les gens me voyaient plus moi que Hostert. Et puis je le dis, quand je joue, j’ai envie qu’on me voie.

Et selon vous, qui est le meilleur joueur du championnat ?

Si je devais citer deux joueurs, ce seraient Omar Er Rafik de Differdange et Mickaël Garos du Progrès. Eux m’ont impressionné et je ne les connaissais pas plus que cela en début de saison.

Votre style pas si commun au Luxembourg a plu…

Quand je joue, je ne pense qu’à me faire plaisir. Je suis un joueur d’instinct, je ne calcule pas. Des passements de jambes, des crochets… Je ne pourrais pas jouer si on n’avait pas le droit de faire tout ça. Je n’ai pas été extrêmement fort les sept premières journées et puis on a gagné quelques matches contre Rosport, Differdange et la Jeunesse et on a commencé à me voir.

On a l’impression que Hostert a été dans la souffrance toute la saison et que vous, vous vous êtes éclaté. C’est le cas ?

Si je me suis éclaté à Hostert, qu’est-ce que ça va être dans une plus grosse équipe ? Bon, le lundi, quand on revenait d’une défaite, je passais une sale semaine comme les autres. Mais oui, sur le terrain, je me suis fait plaisir.

L’équipe s’est-elle trop reposée sur vos exploits individuels, au risque de vous faire surjouer ?

C’est clair que parfois, j’ai voulu faire la différence tout seul car je pensais que je pouvais le faire. Mais si on regarde bien, à chaque fois qu’on a gagné, on l’a fait en équipe. Sans Guillaume Mura et Grégory San Andres, je n’aurais pas fait la même saison. Tu as besoin d’amis et de bons joueurs pour réussir ta saison. C’est vrai que mes coéquipiers m’ont souvent fait ressentir qu’ils comptaient sur moi. Même au niveau de la composition, je voyais que j’étais important. On m’a fait jouer à droite, à gauche, en dix, en pointe. On a cherché en permanence un système où les autres pourraient se sentir à l’aise à côté de moi.

Et pour finir, c’est où que vous êtes le meilleur ?

J’aime bien être libre sur le terrain, me balader. C’est un tort car je devrais garder ma force pour les trente derniers mètres. Au lieu de ça, je traverse le terrain dans la largeur et je prends des coups… Ah ça, j’en ai pris des coups!

Plus que les deux saisons précédentes en PH ?

Disons qu’en Promotion, tu peux les éviter. Là, les joueurs ont de la bouteille, ils sont plus malins, ils ont plus de vice. Je me souviens de quelques contacts avec Thior (Rumelange) et Prempeh (F91) qui m’ont fait comprendre que je ne jouais plus dans la même division…

Matthieu Pécot

>> Retrouvez l’intégralité de cet entretien dans Le Quotidien papier de ce mercredi.