Attaquant au kilomètre, Ben Gastauer a vu avec bonheur le succès au sprint de son coéquipier Aurélien Paret-Peintre.
Dans l’aire d’arrivée, Ben Gastauer est venu claquer la main du vainqueur du jour, Aurélien Paret-Peintre, mais aussi celles de Tony Gallopin et Lilian Calmejane, tous présents dans le groupe de tête. L’instant d’avant, devant le Vélodrome, Aurélien Paret-Peintre était venu renverser tous les pronostics. Son sprint, parti de l’arrière dans le groupe de tête qui s’était détaché dans les derniers kilomètres décisifs de ce 43e Grand Prix La Marseillaise, a bousculé les certitudes de Bryan Coquard, lequel cala, gueule au vent, dans les derniers mètres.
Comme ses copains, Ben Gastauer était hilare. Le Luxembourgeois n’avait, comme d’habitude, pas été avare de ses efforts pour faire de cette rentrée une rentrée à succès, comme l’an passé d’ailleurs puisque Aurélien Paret-Peintre ne faisait là que succéder à Benoît Cosnefroy, victorieux un an plus tôt.
Mieux, Ben Gastauer avait tenté une attaque, au cas où. « Je ne suis pas le plus rapide au sprint », souriait-il après coup. Il revenait ensuite sur la belle course de son équipe : « C’était une bonne journée, on a bien roulé avec toute l’équipe groupée. Mais en haut de la dernière montée, on était un peu déçus de la situation qui était bloquée avec le fort vent de face et, sur le papier, on n’avait pas les meilleures cartes pour le sprint. Mais, finalement, Aurélien a surpris tout le monde au sprint en jouant bien avec le vent de face, on ne s’attendait pas à ça. Mais c’est super de commencer la saison comme ça, pour moi aussi, perso, c’était bien, ça donne de la confiance pour la suite. C’est bon pour le moral ! »
On entendait ainsi des cris de joie autour du bus de l’équipe française, sur le mode du « on s’est bien amusé ! ».
Le vainqueur du jour, Aurélien Paret-Peintre, jubilait : « C’est une course que j’aime bien, qui est difficile. Je ne suis pas forcément le plus rapide, mais j’ai toujours eu une petite pointe de vitesse. Comme ça s’est regroupé, c’est vrai que je n’y croyais pas trop avec ce vent de face, mais en se faufilant, et dans l’aspiration, ça a marché. Je n’avais pas prévu de le faire, mais à un kilomètre de l’arrivée, je me suis pris au jeu. Je me suis retrouvé dans la bonne roue au bon moment. C’est un beau concours de circonstances. On a fait une belle course d’équipe, chacun allait dans les coups à partir de la route des Crêtes. On avait à cœur de bien démarrer la saison et c’est fait. Ce qui est pris est pris !»
Stéphane Goubert, directeur sportif, scandait que le succès d’Aurélien était « le succès d’un groupe ». Il relevait, notamment, « le boulot dingue effectué par Ben (Gastauer)».
Si on sait que Ben Gastauer ne va pas poursuivre sur l’Étoile de Bessèges, où finalement Greg Van Avermaet et Oliver Naesen font leur rentrée, Ivan Centrone (Xelliss-Roubaix) y sera. En effet, celui-ci est apparu en bonne condition. « Il ne m’a pas manqué beaucoup pour accompagner les meilleurs. Je vais récupérer jusqu’à mercredi », confirme-t-il.
De son côté, Luc Wirtgen (Bingoal) a effectué le boulot prévu, alors que son coéquipier belge Arjen Livyns termine cinquième.
Denis Bastien