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Glod, une vie presque normale


Le pongiste grand-ducal évolue dans un club danois et s'entraîne depuis quelque temps en Suède (Photo d'archives : Gerry Schmit).

Alors que la plupart des sportifs luxembourgeois ont vécu une période très compliquée, le pongiste Eric Glod a pu continuer à vivre presque comme avant. Il faut dire qu’il est basé… en Suède.

Il y a une semaine de cela, c’était l’heure du grand retour aux affaires pour les sportifs d’élite. Qui avaient enfin le droit de se rendre à la Coque. Si les nageurs, notamment, ont enfin retrouvé leur élément, c’est également le cas des pongistes. En effet, si certains, à l’instar de Sarah De Nutte, sont bien équipés, avec table et même un… robot pour s’entraîner, d’autres n’avaient pas touché une raquette depuis de très, très longues semaines, comme c’est le cas de Luka Mladenovic, par exemple.
Mais si pour eux, lundi dernier était un vrai jour de délivrance, pour d’autres, il s’agissait d’une journée comme une autre : «Pas grand-chose a changé depuis le début de la crise, ici», explique Eric Glod.
Il faut dire que le pongiste grand-ducal évolue dans un club danois et il vit et s’entraîne depuis quelque temps en Suède.
Comme on l’a vu il y a quelques semaines par l’intermédiaire du footballeur international Lars Gerson, la vie suit pratiquement son cours normal chez les Scandinaves : «Au début, on voyait que tous les pays fermaient leurs frontières. On s’attendait à ce que ce soit aussi le cas ici. On pensait que tout allait s’arrêter, mais les semaines passaient et presque rien ne changeait», détaille Eric Glod.
«Le gouvernement a seulement demandé aux personnes fragiles de rester à la maison, même chose si on ne se sent pas bien, on reste chez soi. Ce sont seulement des recommandations, pas des obligations. Mais les Suédois les ont suivies à la lettre.»
Certes, des petites choses ont changé : «Chacun essaie de garder ses distances. Les restaurant pratiquent beaucoup la vente à emporter et si on mange sur place, les tables sont bien espacées. Et les festivités du 30 avril, une fête très populaire avec un grand feu, ont été annulées.»
Les pongistes ont quand même été – un peu – impactés. La crise du coronavirus a conduit les clubs à arrêter les entraînements collectifs habituels.
Mais joueurs et joueuses peuvent toujours taper la balle, sous certaines conditions : «Il faut voir quand le hall est disponible et on ne peut pas avoir plus de 4 paires en même temps. Mais la salle est suffisamment grande pour qu’on ne se marche pas les uns sur les autres», précise encore le joueur, dont la dernière compétition internationale remonte à l’Open de Hongrie, à la fin du mois de février. Et début mars avec son équipe danoise.

Six à sept entraînements par semaine

Alors que tous ses compatriotes ont fait preuve d’une imagination sans borne pour continuer de s’entretenir physiquement, Eric Glod, lui, a pu s’entraîner presque comme avant : «Certes, ce n’est pas exactement comme avant mais quand je vois ce qui se passe ailleurs en Europe, je suis content de pouvoir m’entraîner. En plus, je peux affronter des juniors ou des U21 de l’équipe de Suède qui sont très forts. Je m’entraîne six à sept fois par semaine avec une à deux séance de musculation.»
Le pays est pourtant loin d’être épargné par le coronavirus, puisqu’on vient d’atteindre les 3 000 décès pour une population d’un peu plus de 10 millions de personnes. Mais le gouvernement suédois a décidé de ne pas imposer de période de confinement. Simplement de faire appel au sens civique de tout un chacun. Ce qui permet ainsi à Eric Glod d’aller boire un coup ou manger un morceau s’il le souhaite : «Je suis heureux de pouvoir continuer à faire cela.» Quid des masques, très en vogue, désormais un peu partout dans le monde? : «Personne n’en porte.»

Retour à la maison pour se faire opérer

En revanche, du fait de la fermeture de la plupart des frontières, ce sont les déplacements internationaux qui sont compliqués. Et cela tombe mal, car Eric Glod doit prochainement rentrer au Luxembourg. Pour une longue période : «Je dois me faire opérer. En 2012, j’ai eu une entorse et j’ai repris trop tôt, si bien que les ligaments de ma cheville étaient trop distendus. Ça ne me fait pas mal, mais ça ne peut pas se résoudre par soi-même.»
Alors qu’il avait un rendez-vous prévu le 24 avril, celui-ci avait été reporté car les hôpitaux repoussaient les opérations non urgentes. Mais il y a quelques jours, il a reçu un appel du médecin lui expliquant que les opérations reprenaient. Il doit désormais trouver un moyen pour rentrer au Luxembourg, lui qui était revenu à l’occasion des championnats nationaux, à la mi-février : «J’ai été battu en finale par Luka Mladenovic.»
Il a décidé de rester ensuite au Luxembourg : «Après l’opération, j’ai trois mois de réhabilitation. Au Luxembourg, je peux profiter du LIHPS et de tout le service médical de la clinique d’Eich.» Et niveau ping, il pourra également s’entraîner avec ses compatriotes de l’équipe nationale, puisque c’est possible depuis une semaine. Vous avez dit bon timing pour rentrer à la maison…

Romain Haas

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