[Giro] Bob Jungels : « Je viens de vivre un jour vraiment incroyable »

Bob Jungels a trouvé les mots justes pour commenter son formidable succès, dimanche après avoir remporté la 15e étape du Giro.

Pouvez-vous décrire vos sentiments ?

Bob Jungels : Je viens de vivre un jour vraiment incroyable, on se croyait dans une course de juniors. Cela roulait à bloc dès le départ, avec une vitesse moyenne très élevée. Je peux dire merci à l’équipe. Dries Devenyns a été en action très tôt dans les cent premiers kilomètres. Fernando (Gaviria) a passé longtemps dans l’étape à mes côtés. Pendant toute l’étape, j’ai eu quelqu’un près de moi. À la fin du compte, j’étais bien et je suis allé la chercher. La course ressemblait à une classique. Je suis super content !

Vous aviez prémédité votre coup ? Pouvez-vous nous décrire comment vous avez procédé ?

J’avais de bonnes sensations dans les montées, je sentais que j’avais de bonnes jambes. J’ai tenté ma chance dans la dernière montée, mais c’était un peu plus long que prévu. Dans la descente, je suis resté dans la meilleure position et je me suis placé dans la roue de Pozzovivo pour le sprint. J’ai eu aussi un peu de chance. J’ai pu faire mon effort au moment le plus juste. C’est ma première victoire au sprint. Gagner dans ces conditions est merveilleux. La course a duré jusqu’à la fin et les principaux favoris sont restés devant. J’ai aussi été un peu chanceux d’avoir une bonne position pour le sprint. Parfois, la gagne est une question de feeling. Je suis fier d’avoir terminé le travail que mes coéquipiers ont fait aujourd’hui (dimanche). J’espère que mes mauvaises journées sont derrière moi et que les prochaines étapes dans les montagnes seront intéressantes avec Tom Dumoulin en tête.

Vous avez eu cinq jours durant le maillot rose dans ce Giro, vous portez à nouveau le maillot blanc, et vous remportez votre première étape dans un grand tour. Quelle est votre préférence ?

C’est difficile à dire, on a vécu tellement de choses déjà. Cela nous fait cinq victoires d’étapes dans ce Giro (NDLR : Fernando Gaviria s’est imposé quatre fois). On a récolté beaucoup de maillots (Fernando Gaviria a été, avant Bob Jungels, porteur du maillot rose une journée et il porte actuellement le maillot cyclamen des sprinteurs). Cela fait beaucoup de joies différentes. Mais j’avais besoin de cette satisfaction. Après le Blockhaus (10e étape), comme après l’étape d’Oropa (samedi), mon moral n’était pas super. Dans les étapes plates qui se terminent par une ascension sèche, je souffre toujours un peu. Je préfère quand la course est dure dès le départ.

Beaucoup font un parallèle entre vous et Tom Dumoulin de par vos gabarits et vos capacités de rouleurs. Qu’en pensez-vous ?

Tom va plus vite que moi dans les contre-la-montre et les montées. Pour l’instant, il est plus fort que moi.

Mardi, après la journée de repos, le Giro repart de plus belle avec la haute montagne et cette fameuse étape de Bormio…

Ce sera une semaine terrible, de belles différences vont s’opérer. Personnellement, je pense que je ne me sentirai mieux que samedi…

Recueilli par Denis Bastien