Norrköping a proposé un nouveau contrat sans revalorisation salariale à son Luxembourgeois. Qui hésite, malgré l’assurance de jouer dans l’axe.
Aucune ambiguïté sur la question : bien que n’étant plus officiellement sous contrat, Lars Gerson fait toujours partie du groupe de l’IFK Norrköping annoncé sur le site du club. Dès fin décembre, ce soldat émérite qui pèse 176 matches avec le club a reçu une offre concrète de la part de ses dirigeants. Humble comme toujours, Gerson avait indiqué quelques jours plus tôt se demander «si l’on a encore envie de travailler avec lui». Et d’ores et déjà posé ses conditions : hors de question de repasser deux saisons à évoluer en dépannage dans les couloirs, quand bien même il y a développé des capacités d’adaptation peu communes qui l’avaient fait qualifier de «couteau suisse» par l’un de ses précédents coaches.
Le nouveau, Rikard Norling, tout juste arrivé, l’avait pourtant rassuré dès le premier entretien. Pour lui, Lars était soit un défenseur central, soit un milieu de terrain récupérateur. Hors de question, sous son règne, de lui faire jouer les utilités. Sauf qu’entre ces certitudes tactiques venues du staff et la réaffirmation qu’on compte sur lui venue des dirigeants, l’humain est entré violemment en ligne de compte. On a en effet proposé à ce pilier de la sélection nationale (80 capes, soit d’assez loin le joueur le plus expérimenté utilisé ces derniers mois par Luc Holtz) de prolonger aux conditions qui étaient les siennes dans le précédent bail. Et cela, c’est une vraie déception pour Lars Gerson.
L’IFK a déjà recruté un défenseur central
Cela se comprend. Gerson, titulaire indiscutable des trois dernières saisons avec 78 apparitions en Allsvenskan (dont 67 titularisations et la bagatelle de 8 buts inscrits), qui s’est mis sans broncher au service de l’équipe en acceptant de jouer au bas mot cinq postes différents dans l’intervalle, est aussi assez loin d’être l’un des joueurs les mieux payés de l’effectif. Et son salaire ne serait d’ailleurs pas forcément regardé avec appétit… en Division nationale. Une revalorisation lui semblait presque couler de source. On ne lui a pas proposé. Norrköping fait pourtant partie de ces clubs suédois plutôt très bien gérés qui n’ont a priori pas encore trop souffert financièrement de la crise du coronavirus.
En fonction du nombre d’années que l’IFK proposerait, il pourrait potentiellement s’agir d’un dernier contrat (même si, à 30 ans et vu la capacité de Gerson à éviter les blessures, c’est un peu tôt pour partir de ce principe). Raison de plus pour ne pas se brader. Navré de ce manque de reconnaissance, Gerson a mis sa réponse en suspens et indiqué qu’il ne s’interdisait pas d’ouvrir d’autres portes, mandatant son agent. Ce dernier a pour l’heure quelques touches mais loin d’être concrètes et le temps commence lentement à presser.
Il y a une semaine, Norrköping a officialisé l’arrivée de Marco Lund, défenseur central danois de 30 ans. Et la reprise approche lentement mais sûrement puisque le 20 février, dans trois semaines à peine, l’IFK sera déjà sur le pont en Coupe de Suède, avec la réception du GIF Sundsvall. Depuis Mondercange, Luc Holtz commence-t-il à stresser légèrement en pensant à la situation de son patron de la défense en l’absence de Maxime Chanot ?
Julien Mollereau