Triple tenant du titre, le tennisman est à nouveau l’archi-favori ce jeudi soir pour le titre de sportif luxembourgeois de l’année. La cycliste pourrait également décrocher son quatrième sacre. A moins que d’autres viennent contrarier les pronostics…
« Le combat des chefs !» Voilà comment nous avions préfacé voici un an l’annonce de la remise du trophée du sportif luxembourgeois de l’année 2016. Il y avait d’un côté Gilles Muller, qui sortait de la meilleure année de sa carrière, et de l’autre un Bob Jungels qui avait brillé sur les routes du Giro.
Douze mois plus tard, on aurait tendance à dire : on prend les mêmes et on recommence. À ceci près que le suspense paraît moins intense. Si le jeune cycliste de la Quick-Step a réussi une saison encore plus belle que la précédente, le tennisman de 34 ans a, lui, tout simplement placé la barre à une hauteur vertigineuse. Au point que lui-même se demande s’il sera capable de faire mieux en 2018. Du coup, on se demande comment le trophée pourrait échapper, jeudi soir à la Coque, à un Gilles Muller qui rejoindrait ainsi dans l’histoire l’athlète Roland Bombardella, le seul à avoir réussi un quadruplé (1975-1978) jusqu’ici…
Pour Christine Majerus, c’est sans doute sa course la plus facile de la saison. La seule qu’elle ne prépare pas avec minutie. La course au trophée de la meilleure sportive luxembourgeoise ne figure pas dans son programme, et pourtant elle n’a pas encore eu l’occasion de s’en lasser.
«Je ne fixe pas ma carrière là-dessus, mais je suis quand même fière d’être élue», a coutume de dire l’intéressée, qui semble bien partie pour récolter un quatrième trophée, ce qui ferait son troisième d’affilée. Il faut reconnaître que sa saison fut rondement menée. Et sa campagne 2017 a même débuté sur les chapeaux de roues avec sa septième place, à domicile, lors des Mondiaux de cyclo-cross. Après s’être fait un devoir d’accomplir ses tâches d’équipière tout au long de la saison pour son imposante équipe Boels-Dolmans, avec laquelle elle terminera deuxième du chrono par équipes des Mondiaux de Bergen, après avoir remporté ici le Grand Prix Elsy-Jacobs, Christine Majerus s’est enfin classée sixième de la course en ligne des Mondiaux.
Ce jeudi soir, l’horizon semble dégagé. Mais Christine Majerus n’est pas du genre à crier victoire trop tôt !
Depuis de très longues années, Ni Xia Lian fait partie du paysage sportif luxembourgeois. L’inoxydable pongiste au palmarès long comme le bras est régulièrement citée parmi les meilleures sportives. Même si les années passent, son niveau de jeu reste toujours exceptionnel. Et elle n’a tout simplement pas d’équivalent au niveau grand-ducal.
Malgré son niveau de jeu incroyable, Ni Xia Lian n’a que, rarement, été honorée par la presse sportive, avec uniquement une seule récompense individuelle, en 2001.
Et au vu de la concurrence, féroce, avec bien sûr Christine Majerus notamment, il est loin d’être évident de se dire qu’elle pourra à nouveau soulever le trophée. Car si la pongiste de 54 ans a remporté neuf titres par équipes, elle ne possède qu’un seul trophée féminin, en 2001. Mais pour elle l’essentiel est ailleurs.
Triathlète amatrice, Paule Kremer est devenue, le 8 août dernier, la première Luxembourgeoise à traverser la Manche à la nage. Mais ne s’attendait pas à être nommée.
«Je ne sais pas qui a pensé à moi… Honnêtement, je me disais qu’il y avait quand même d’autres choses qui s’étaient passées au Luxembourg… Et puis, alors que j’étais au bureau, un copain m’a appris la nouvelle. J’ai été surprise, car je n’imaginais pas qu’on puisse le considérer comme un exploit sportif…, dit-elle en riant. Enfin si, c’est du sport, mais c’était juste moi face à la mer… À vrai dire, je suis un peu gênée de me retrouver aux côtés de l’équipe nationale de football, Bob Jungels ou Gilles Muller qui sont de grands sportifs et je ne me vois pas comme tel… Mon palmarès se résume à des victoires sur des petits triathlons au Luxembourg mais en championnat national, toujours deuxième ou troisième. En 2016, j’ai fini deuxième de celui de duathlon… »
On lui demande si elle a préparé un discours au cas où : « Non, je n’ai rien préparé, je ne me vois quand même pas gagner…», avoue-t-elle, toujours en riant.
Le Quotidien