Le joueur de tennis Gilles Muller et la karatéka Jenny Warling ont été primés pour la première fois au Casino 2000 de Mondorf hier soir.
[Best_Wordpress_Gallery id= »45″ gal_title= »Gala de la presse sportive »](Photos : Mélanie Map’s/Jerry Gerard/Gerry Schmit)
Dirk Bockel a disparu du podium, Christine Majerus pas complètement. Ils ont été chassés de leur première place acquise l’an dernier par deux autres nouveaux, le roi Gilles Muller et la reine Jenny Warling.
Bien sûr, il a commencé la saison au plus bas. Dans l’ombre du circuit ATP, au 364e rang mondial. Il sortait alors d’une période de sept mois sans toucher une raquette. Une sale blessure au coude gauche qui l’a fait douter jusqu’à se poser des questions sur la suite de sa (fin) de carrière. Aujourd’hui, alors que sa saison s’est achevée au Masters de Paris-Bercy début novembre, Gilles Muller est numéro 47 mondial, à cinq places de son meilleur classement, en 2011.
Il ne fallait pas faire appel aux dons de Nostradamus pour qu’il nous prédise un grand écart cette saison de la part du n° 1 luxembourgeois. C’était prévisible. Mais à ce point-là… Cela force quand même le respect. Si certains l’avaient oublié dans le monde du tennis, il s’est ainsi chargé de leur montrer qu’à 31 ans, il n’était pas encore fini. D’abord, en (re)commençant dans l’anonymat des tournois challengers. En gagnant très vite et en soulevant les trophées à Guadalajara, Shenzhen, Taipei, Gimcheon et Recanati. Son retour en Grand-Chelem, il l’a fait à Wimbledon où il s’est payé le Français Julien Benneteau avant de se faire sortir par le grand Roger Federer qu’il a retrouvé à Bâle en octobre, un jour où pas grand-chose ne lui réussissait. En regardant dans le rétroviseur, on peut se dire que Muller n’a peut-être pas réalisé la meilleure saison de sa carrière. Que peut-être a-t-il profité du vote de l’évidence, celui qui récompense facilement la plus belle remontée, le coup d’éclat spectaculaire.
> Warling ne l’a pas volée
Mais au regard de son statut et de son parcours, il devait un jour se retrouver tout en haut du podium du Gala de la presse sportive. Et il faut bien avouer que ça ne tombe pas au plus mauvais moment.
Pour Jenny Warling, l’ascension est fulgurante. À seulement 20 ans, la karatéka du Vulkan Budo Mayen a déjà un palmarès long comme le bras. Et il n’est que justice que le petit prodige de l’art de la main vide soit récompensé cette saison. Jugez plutôt : cette année, même si elle n’a pas décroché de titre, Jenny Warling s’est tout de même hissée en finale des championnats d’Europe U21, des championnats d’Europe seniors, des championnats du monde universitaires, sans oublier, une fin de saison en boulet de canon avec une superbe cinquième place aux championnats du monde. Et un succès au top 10 de Zagreb, face à trois anciennes championnes du monde.
Avec elle, le karaté grand-ducal tient le digne successeur de Raymonde Moes, sacrée en 1994 et de Tessy Scholtes, sportive de l’année en 2002.
De nos journalistes Raphaël Ferber et Romain Haas