Differdange franchira-t-il le tour préliminaire de l’épreuve? C’est à partir de ce soir que ça se décide, au centre sportif d’Oberkorn.
Elio Almeida et ses gars ont été placés dans les meilleures conditions possibles par leurs dirigeants. Reste à faire de ce rendez-vous pour une fois disputé au pays, quelque chose de fort.
Differdange a dépensé une partie de sa dotation UEFA à faire de la publicité. L’organisation de cet événement à Oberkorn ne prend sens que si l’on vient le voir et ses dirigeants se sont cassé la tête pour le rendre visible. La campagne de prévente n’a donc pas trop mal marché : ils seront 5 à 600 ce soir et demain. Filipe Costa, cheville ouvrière du projet en espère 1 000 samedi soir car cela voudra dire que le FCD03 est encore en position de se qualifier.
«Tu es fou, c’est impossible»
Ajouter, une réussite sportive à celle de l’organisation, Differdange ose en rêver. Après tout, quand Filipe Costa est allé démarcher la commune avec l’idée d’accueillir l’événement, Roberto Traversini lui a répondu : «Mais tu es fou, c’est impossible.» Le lendemain, il déjeunait avec un représentant de l’UEFA, quelques semaines plus tard, il est l’hôte de cette grand-messe.
«Qu’on ne soit pas trop sévères avec nous. On fera de notre mieux pour une ville de 25 000 habitants», a ri le bourgmestre, alors que dans la salle, l’émissaire de l’UEFA chipotait sur les derniers détails. Un logo du fair-play à rajouter, une interdiction de rallonger l’espace presse pour préserver la zone d’échauffement des joueurs, un but qui ne devrait pas être fixé au sol selon les règlements ou encore la possibilité d’avoir un médecin à demeure y compris pour les entraînements des équipes. Ça chipote, c’est de bonne guerre, mais l’organisation a été qualifiée de «très bonne pour une première fois».
Ne reste plus à Differdange qu’à réussir aussi son examen sportif. Il y a deux ans, en Islande, après un immense déplacement, il avait terminé dernier de son groupe E pour sa grande première. Une défaite 6-2 contre les Panthères de Hambourg, suivie de deux autres contre Vikingur (8-5) et Flamurtari (2-3) avaient laissé le sentiment que ce n’était finalement pas passé très loin. On aimerait tellement se dire, samedi soir, après le bel été des footeux sur herbe, que la salle aussi, peut nous faire vibrer…
Julien Mollereau