Après les 13e et 14e Journées en Nationale 1 – Etzella a obtenu son billet pour les play-offs. Pour le plus grand plaisir de Frédéric Gutenkauf, l’un des meneurs.
Après deux saisons funestes, Etzella est de retour au premier plan. Avec déjà son billet pour les play-offs en poche.
Frédéric Gutenkauf, à l’image d’Etzella, réalise une très belle première moitié de saison. Mais il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. (Photo : Eddie Guillin)
> Vous êtes qualifiés pour les play-offs. C’est un soulagement ou un résultat logique ?
Frédéric Gutenkauf : Je dirais que c’est logique au vu de notre saison. Avant qu’elle ne démarre, tout le monde disait qu’on ne ferait pas les play-offs et quand on a vu qu’on nous plaçait à la dixième ou la huitième place, tout le monde était très motivé pour montrer qu’on était de retour.
> Ces pronostics avaient certainement été donnés au moment où l’on ne savait pas encore que Jairo Delgado serait avec vous. Il a quand même été important dans les bons résultats d’Etzella, non ?
Bien sûr. C’est l’un des meilleurs joueurs du pays et bien sûr, c’est très important de l’avoir avec nous. Mais nos résultats ne s’expliquent pas uniquement par la seule présence de Jairo.
> Quelles sont les raisons, selon vous ?
Déjà, l’expérience. Tous les joueurs ont un an de plus. C’est également la seconde saison avec Jan Enjebo sur le banc. Et autant, lors de la première, on ne savait pas trop quoi faire, autant cette année, tout est clair. Chaque joueur sait exactement quel est son rôle. Désormais, on a un plan pour chaque match et forcément, ça aide. Ensuite, on a Jairo qui est très fort et Nelson qui joue comme s’il avait 25 ans.
> On constate également de gros progrès en défense…
C’est aussi grâce à nos deux Américains. Avec Billy McNutt, on dispose d’une vraie force de dissuasion à l’intérieur, il prend beaucoup de rebonds. Anthony Simpson est également très bon, notamment en contre. Et puis il faut dire qu’on a beaucoup travaillé sur le plan défensif. On a vraiment fait des efforts pour s’améliorer.
> Et les Gutenkauf se montrent à leur avantage. On vous sent parfaitement à l’aise au sein de l’équipe. C’est le cas ?
Oui. Nous sommes les deux meneurs et le coach nous a dit que nous devions être des leaders sur le terrain. Peu importe qui démarre, on sait qu’on doit mettre tout de suite de l’énergie en rentrant sur le parquet. Le coach nous donne beaucoup de confiance à mon frère et moi.
> Quand avez-vous eu le déclic ?
Mon frère, c’était dès le début de la saison. En ce qui me concerne, c’était lors du match de Mersch. Jusque-là, je me contentais de défendre et de faire des passes et je me suis dit que je devais faire plus. Depuis ce match, je suis vraiment là. Et mon frère aussi.
> Avant ce double week-end, vous aviez perdu face à Soleuvre. Avez-vous douté à ce moment ?
Non. On était privés de Jairo, on savait qu’on n’avait pas fait un bon match et malgré tout, on avait montré qu’on était capables de refaire presque tout notre retard sans lui.
> Et finalement, vous avez réussi à décrocher deux victoires qui vous propulsent en play-offs. En commençant par les Musel Pikes…
Ce n’était pas facile, ils ont très bien démarré. Mais en seconde période, on a resserré la défense, surtout sur Schwartz et sur l’Américain. Si je me souviens bien, on était menés de 15 points et on finit à +11, ça montre que notre défense était performante.
> Vous allez retrouver les Pikes en Coupe. Ne craignez-vous pas d’avoir abattu toutes vos cartes ?
Non. On n’a pas tout montré, on n’a joué qu’un seul type de défense. Mercredi (demain), ce sera un tout autre match. Qu’on veut gagner.
> Après cette victoire, vous étiez presque en play-offs. Vous êtes-vous relâchés contre l’Arantia ?
Pas du tout. Ils ont très bien joué en mettant beaucoup de tirs à trois points d’entrée. Le coach a pris un temps-mort et ensuite, on a montré qu’on était capables de revenir. De toute façon, on ne pouvait pas se permettre de perdre face à l’Arantia, chez nous, avec dans leurs rangs pas mal de joueurs qui sont passés par Etzella. On a mis une petite série et on a réussi à renverser la tendance et à l’emporter. C’est également physiquement qu’on a fait la différence. On était bien préparés alors qu’à la fin, ils étaient cuits.
> Maintenant que vous êtes en play-offs, la saison est réussie ?
C’est un premier pas. Mais on veut plus. On veut faire le maximum pour essayer de gagner quelque chose cette saison. On n’est qu’à un match de la Coque en Coupe et maintenant qu’on est en play-offs, on veut gagner le plus de matches possible pour créer l’écart sur nos concurrents en vue du Final Four.
> Vous allez donc jouer le jeu dès ce week-end face au Sparta ?
Absolument. On va tout faire pour enchaîner les victoires et continuer sur notre lancée. Peu importe qui se trouve en face de nous.
> Que vous manque-t-il pour rivaliser avec le T71 et l’Amicale ?
La constance. On n’a rien à leur envier mais on doit être capable de jouer à haut niveau pendant tout un match et pas seulement pendant une mi-temps.
Entretien avec notre journaliste Romain Haas