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Formule 1 – Lopez : « Faire beaucoup plus de spectacle »


Gérard Lopez suit de loin les performances de Lotus F1, cette saison. (Photo Julien Garroy)

(Grand Prix de Belgique, ce dimanche) Gérard Lopez, propriétaire de Lotus F1, a pris du recul durant cette saison de transition, mais affirme toujours ne pas vouloir vendre l’écurie «en totalité».

Lotus F1 est sixième du championnat constructeur après dix Grand Prix. Comment vivez-vous cette saison ?

Gérard Lopez : On navigue entre deux eaux. Elle est bonne dans le sens où on a réalisé quelques bonnes courses, mais on a manqué quelques bons résultats en début de saison. On sait que ce n’est pas cette saison qu’on va dépenser énormément en développement car c’est notre première année avec le moteur Mercedes. On se concentre essentiellement sur son fonctionnement, on essaie de se familiariser. On a toujours dit qu’on voulait finir aux alentours de la 5 e ou 6 e place. On est sixième aujourd’hui, on peut sans doute terminer cinquième.

Vous vous plaigniez du moteur Renault la saison dernière (« Les moteurs Renault développaient plus de puissance ailleurs que chez nous », avait-il notamment affirmé). Quel effet vous fait ce moteur Mercedes ?

On ne s’est pas plaints de la compréhension du moteur Renault. Mais on savait que Mercedes avait pris de l’avance. Pour l’instant, on est dans notre première année avec ce moteur et on est encore en déficit par rapport aux autres écuries qui l’utilisent et qui sont dans leur deuxième année. Ferrari a fait un grand bond en avant, Renault un énorme, Mercedes continue d’être la référence. À ce niveau-là, il y a eu un resserrage des performances assez important.

Vous donnez l’impression d’avoir pris vos distances avec la Formule 1 depuis que vous êtes devenu PDG de Nekton Group (une société d’investissement et de trading de produits pétroliers, gaziers et miniers). En juillet dernier, vous affirmiez dans nos colonnes avoir vu des matches du club de foot du Fola dont vous êtes le président mais aucun Grand Prix…

Oui, c’est vrai. Malheureusement. Je ne vais quand même pas dire que je suis la Formule 1 comme un fan, je participe encore aux grosses décisions. Mais je ne participe pas au quotidien de l’écurie. J’ai d’autres affaires. Nekton me prend énormément de temps.

Prévoyez-vous de redevenir plus présent à court, moyen ou long terme au sein de Lotus F1 ?

À court terme, c’est sûr que non. Pour le reste, on verra dans quelques mois. Il y a une structure en place, des gens qui gèrent l’écurie. Je n’ai pas besoin d’être là au jour le jour.

Y a-t-il un sentiment de lassitude? Avez-vous fait le tour de la Formule 1 ?

J’en ai peut-être fait le tour dans sa version actuelle. Tout le monde connaît mes opinions. Ça devient lassant de le répéter, mais il y a moyen d’avoir un championnat qui tient la route avec des équipes qui font le spectacle tout en réduisant les coûts. On peut faire beaucoup plus de spectacle, on peut se rapprocher beaucoup plus des fans, attirer les jeunes, intégrer plus de technologie. Je ne pense pas que Bernie (NDLR : Bernie Ecclestone, patron de la F1) soit contre, mais ça prend du temps. Ces changements-là m’intéressent. Mais je reste un grand fan de la discipline et de mon écurie.

Entretien avec Raphaël Ferber

A lire en intégralité dans Le Quotidien papier de ce samedi 22 août