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[Football] Youth League : encore un peu plus loin, mais fiers


Entreprenants en début de partie, où ils auraient pu ouvrir le score, Alessandro Martin et les Racingmen ont flanché physiquement et payé leurs erreurs après la pause. (photo Luis Mangorrinha)

Auteurs de 45 minutes abouties, les U19 du RFCU ont ensuite plongé et pris trois buts. Mais ils en ont aussi mis deux et sortent la tête haute.

Perdu pour perdu, Sébastien Allieri aurait aimé jouer ce match retour «dans six mois», pour voir comment son équipe «(pourrait) se développer d’ici-là» et à vrai dire, on aurait bien aimé nous aussi. Car les U19 du Racing, à court de forme et balayés à l’aller mi-septembre (5-0) par des Suédois très en avance sur le plan physique quand ils ont été balancés dans cette Youth League, ont en trois semaines comblé une partie de leur retard de préparation.

Ce qui leur a permis, malgré un onze amputé de huit titulaires de l’aller, de livrer mercredi une première période sans complexe, récompensée, si l’on peut dire, d’un score nul et vierge à la pause face à l’AIK Solna. C’est après celle-ci que les choses se sont gâtées pour le RFCU, puni sur deux relances ratées de son gardien, Kenan Ndenge, jusque-là aussi solide que verni.

Au cas où les équipiers de Joachim Amijekori l’auraient oublié après l’aller, Fesshaie Beraki et Granath sont ainsi venus le leur rappeler : au haut niveau, celui des compétitions européennes, les erreurs individuelles se payent cash. Un peu cruel pour les Racingmen, mais clairement mérité pour les Suédois.

Une entame haletante, une mi-temps probante

L’entrée en matière du RFCU, entre récupérations hautes, mouvement et tentatives précoces, aurait tout aussi bien pu être récompensée d’un but. Mais Möllerberg a contré Mariani dans la surface (4e), Koussa s’est heurté à Henareh en angle fermé après avoir mystifié son garde du corps (9e), le tir de Rocha a été dévié à côté et Martin a vu son but sur le corner suivant refusé, pour une faute préalable (16e).

Dans ce laps de temps, l’AIK n’a pas fait que souffrir pour autant et, sans une parade de Ndenge devant Ayari (9e), ou si la barre n’avait pas renvoyé cette frappe de Sundberg (13e), les Racingmen auraient été douchés bien plus tôt, et la soirée clairement plus longue.

Passé leur entame enthousiasmante, les joueurs de Sébastien Allieri ont quelque peu abandonné le ballon à l’AIK, ou plutôt leur ont constamment rendu trop vite, ce dont les Suédois ont profité pour imposer progressivement leur tempo et s’installer dans le camp du Racing.

Il a ainsi fallu un bon retour de Drinka sur coup franc (28e), qu’Amijekori dévie un tir d’Andersson( 45e) et surtout, entre-temps, que Ndenge claque une frappe vicieuse de Fesshaie Beraki (41e) pour empêcher Solna de concrétiser sa montée en puissance.

Mais même dans ce temps plus faible, le mérite des Racingmen aura été de rester prompts à se projeter, et de rester menaçants, donc, en atteste cette frappe trop écrasée de Mariani (36e) ou ce tir dévié de Machado, consécutif à un coup franc en angle fermé de Toulmond boxé par Henareh (43e).

Machado, un doublé pour l’honneur

Rien de comparabale, toutefois, avec cet enroulé d’Andersson au retour des vestiaires, renvoyé par le poteau droit d’un Ndenge pantois (48e). Heureux sur ce coup-là, le portier l’a beaucoup moins été sur ces deux dégagements ratés, qui ont respectivement atterri sur Granath, passeur décisif pour Fesshaie Beraki (0-1, 54e)… et sur Fesshaie Beraki, passeur décisif pour Granath (0-2, 62e). D’autant plus frustrant que Machado avait eu une balle de 1-1 (60e).

L’international U19 s’est rattrapé en fin de partie, avec deux buts d’attaquant qui ont récompensé le courage des Racingmen et fait exulter Achille-Hammerel mais avant cela, son équipe avait plongé physiquement, concédé un troisième pion signé Fesshaie Beraki, buteur avec l’aide de la barre et de l’arbitre assistant qui a validé sa réalisation, et frisé la correctionnelle sur une demi-douzaine de situations.

Bref, il y avait encore mercredi, à entendre Sébastien Allieri, «plusieurs divisions d’écart» entre le RFCU et l’AIK, et le score reste ainsi «flatteur», mais ses joueurs, soucieux de «montrer une belle image» et «d’essayer de rivaliser au maximum», l’ont «fait», même si leurs organismes ont flanché après la mi-temps. «Par rapport aux conditions actuelles, c’est un bon résultat, conclut le technicien. Les garçons sortent la tête haute.»