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[Football] Veiga : «La saison prochaine, je veux jouer en Primeira Liga»


Eric Veiga veut passer un cap. (Photo : ricardo nascimento)

NATIONS LEAGUE Auteur d’un début de saison époustouflant en D2 lusitanienne avec Vilafranquense, Eric Veiga, la doublure de Mica Pinto côté gauche, commence à rêver tout haut.

Eric Veiga a un colocataire encombrant. Pas chez lui, au bord de la mer, à Estoril, mais à chaque fois qu’il met les pieds chez les Roud Léiwen, dans la chambre qu’il partage avec son concurrent direct au poste d’arrière gauche, Mica Pinto. Tous les deux y parlent en portugais et, grosso modo, c’est surtout le latéral de Vilafranquense qui écoute celui du Sparta Rotterdam, de quatre ans son aîné et titulaire du poste qu’il convoite : «La chose principale qu’il m’a apprise, c’est le calme. J’arrive à le faire en club. Maintenant, il faut que j’y arrive en sélection».

L’inconvénient majeur, c’est que pour y arriver, encore faudrait-il jouer. Ce qui signifierait passer devant son pote. Ou devant tout autre joueur capable de s’installer sur le flanc gauche. Ce qui n’est plus arrivé à Veiga depuis un déplacement à Loulé pour y affronter le Portugal, en octobre 2021.

Seulement, en ce début d’automne, Veiga se retrouve un peu dans la peau du nouveau postulant crédible. Un peu comme l’est devenu Marvin Martins côté droit, depuis quelques mois, en devenant titulaire en D1 autrichienne du côté de l’Austria Vienne. Veiga, qui a pas mal ramé pour trouver une situation après ses années de formation à Leverkusen et Braunschweig, s’est semble-t-il enfin fait durablement sa place au soleil. Titulaire et capitaine d’une équipe en galère en début de saison dernière, l’ex du RFCU s’était retrouvé positif au covid durant l’hiver 2021, en avait bavé pour revenir et avait finalement perdu sa place juste au moment où son équipe de Vilafranquense redressait la tête. En été, ses dirigeants ont recruté fort. Des joueurs expérimentés et un nouveau coach, Rui Borges. Ce dernier, hasard de l’histoire, était le coach d’Academica le jour où Veiga a inscrit le seul but de sa carrière lusitanienne, un coup franc de plus de 20 mètres en pleine lucarne à la 98e minute (2-2). «Du coup, il me connaissait et m’a directement donné sa confiance. Et depuis, tout roule.»

Je rêve beaucoup. J’aime bien rêver

Bien qu’obligé de jouer ses matches à domicile loin de chez lui du fait de la non-homologation de son stade, Vilafranquense est en effet 3e de Liga Vitalis. Et il va postuler à la Primeira Liga en fin de saison. Mais à titre individuel, le plus important pour le Lion rouge est ailleurs. Son contrat à lui se termine en fin de saison et sa religion est faite : «La saison prochaine, je veux jouer en Primeira Liga. Ou ailleurs, mais dans une Division 1. Je préférerais quand même rester au Portugal. J’ai l’impression que le climat me correspond mieux : en Allemagne, j’avais souvent des blessures musculaires en hiver. Ici, jamais». C’est donc clairement à l’étage du dessus, en compagnie d’équipes comme Benfica, le Sporting ou Porto, que pourrait s’écrire son avenir. Et il n’a pas peur de dire qu’il l’envisage concrètement : «Je rêve beaucoup. J’aime bien rêver. Je crois que c’est possible pour moi de jouer en Primeira Liga la saison prochaine». Nous, ce qu’on aimerait savoir, c’est s’il est envisageable de le voir peser très prochainement un peu plus que les six sélections qu’il compte actuellement.