Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le défenseur central (22 ans) a vu son président samedi soir, après une victoire sur l’Omonia, et va le revoir dans les heures à venir. Il n’en démord pas, il veut quitter Chypre.
Vahid Selimovic poursuit, sur l’île de Chypre, la belle remontada avec l’Apollon, qui vient d’aligner six victoires consécutives. Encore aligné en défense centrale (et très solide), il a vu son équipe de Limassol battre le leader, l’Omonia Nicosie, sur le score de 2 à 1, revenant avec 26 unités, à cinq petites longueurs seulement de son hôte de samedi mais avec un match en retard.
Avant la partie, il a eu quelques mots en tête-à-tête avec son coach, Sofronis Avgousti, pour que tout le monde soit sur la même longueur d’onde. L’idée de Vahid, c’était, en gros : «Je vous aide, vous m’aidez aussi.» Entre les lignes… «à être libéré». Vahid a fait le job sur la pelouse (une seule difficulté sur un centre au cordeau et repris sur la barre par l’attaquant adverse), devant un peu plus de 5 000 spectateurs. Mais dans la foulée, alors que l’entraîneur assure «comprendre» la volonté de départ du joueur, il s’est heurté à une première fin de non-recevoir de la part de son président, Nicos Kirzis.
Ces 48 prochaines heures seront cruciales
Les deux hommes doivent se revoir aujourd’hui ou demain pour faire avancer les discussions mais tout le monde semble camper sur ses positions, y compris le joueur, qui a fait savoir qu’il ne se «sent plus bien dans ce projet» et aimerait répondre favorablement à l’offre concrète d’un club encore inconnu à ce stade des négociations. Dans son entourage, ses agents assurent que ce dernier est prêt à attendre puisqu’il a fait de Selimovic sa priorité hivernale, mais ces derniers ont demandé au joueur d’aller au feu pour faire valoir sa volonté.
«J’aimerais jouer plus haut», aurait-il dit en substance à ses dirigeants et il semblerait ne pas vouloir en démordre. On n’ira pas au clash, à un boycott de l’entraînement ou de toute autre forme de non-respect du contrat, mais le joueur de 22 ans va s’atteler, ces 48 prochaines heures à tenter de quitter Chypre. Pour où? On ne saura que s’il obtient gain de cause.
Julien Mollereau
