Éliminatoires Euro-2021 U21 : même dans un contexte assez compliqué dans le camp transalpin, les espoirs italiens étaient trois classes au-dessus de combatifs Luxembourgeois, dimanche.
C’est un peu tout le foot italien qui tousse en ce moment. Plus que les autres grandes nations du ballon rond, en tout cas. Un mois après avoir vu le match de son équipe espoirs disputé en Islande reporté en raison des nombreux cas de Covid-19 dans son cadre, c’est sa Squadra Azzurra qui doit se passer cette semaine en Ligue des nations de son sélectionneur, Roberto Mancini, touché à son tour par le virus. Un Mancini qui a fait appel pour ce rassemblement à… 44 joueurs pour disputer les trois matches du mois de novembre. Il faut dire que, dans le même temps, plusieurs clubs transalpins ont été placés en quarantaine (Lazio, Roma, Fiorentina, Sassuolo, Inter et Genoa) et leurs joueurs avec…
Une situation forcément lourde qui avait aussi poussé la fédération à mettre en place deux sélections U21, une A (avec des joueurs nés en 1999) et une B (avec des 2000), ces derniers jours. Les deux s’entraînant en parallèle du côté de Pise. Pour un total de… 58 sélectionnés chez ces espoirs! «Quand vous voyez ça et que, de notre côté, je dois gratter pour trouver un joueur à droite, à gauche…», rigolait un peu jaune Manou Cardoni, le sélectionneur luxembourgeois, en fin de semaine dernière.
Même si on avait pu compter sur nos joueurs qui évoluent avec les A, les Leo Barreiro, Vincent Thill, Dirk Carlson…, cela n’aurait pas changé grand-chose
Même dans ce contexte pour le moins particulier, il n’y a pas eu photo dimanche sur la pelouse de Differdange entre les troupes du sélectionneur Paolo Nicolato et celles de Manou Cardoni. Le réservoir italien est à ce point riche que même avec l’équivalent de pratiquement un onze complet repris chez les A, les Transalpins possèdent encore de quoi remplir deux groupes d’une trentaine de garçons jouant régulièrement en Serie A ou en Serie B pouvant évoluer chez les espoirs. C’est la différence entre une population de 600 000 personnes et une autre de 60 millions. On le sait, ce n’est pas nouveau. Mais cela fait toujours mal de le rappeler…
«Les joueurs qui étaient sur le terrain restent des joueurs de Serie A. Qui évoluent dans un grand championnat donc. Et cela s’est vu sur la pelouse, commentait dimanche soir Cardoni. Même si on avait pu compter sur nos joueurs qui évoluent avec les A mais ont toujours l’âge pour être espoirs, les Leo Barreiro, Vincent Thill, Dirk Carlson, Seid Korac, Mathias Olesen et Timothé Rupil, cela n’aurait pas changé grand-chose. On aurait peut-être été un peu plus solides, on aurait peut-être pu effectuer plus de reconversions offensives. Mais pour le reste… Je le répète, les gars qu’on a affrontés, ils jouent en Serie A…»
Et ces gars-là savaient, en plus, qu’en arrachant la victoire dimanche, ils étaient qualifiés pour l’Euro. Donc, même la pelouse détrempée (et un peu amochée au coup de sifflet final, il faut le dire) du Parc des Sports et une pluie battante tout au long des 90 minutes n’ont pas changé la donne. Les Luxembourgeois ont tenté de tenir le plus longtemps possible. Soit… un petit quart d’heure. Jusqu’à l’ouverture du score de Gianluca Scamacca, l’attaquant de Sassuolo prêté au Genoa et déjà auteur de deux buts en championnat cette saison. Un Scamacca qui n’est pas présenté à la base comme un buteur, mais qui a tout de même signé dimanche un doublé en moins d’une demi-heure. Avant qu’Andrea Pinamonti (Inter) et Riccardo Marchizza (Spezia) ne scellent le score en deuxième période. Pour une addition finale de 0-4…
Julien Carette