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[Football] «Tout le monde a l’air de souhaiter un renouveau, mais…»


Karine Reuter préside la Ligue depuis juin 2020.

La Ligue et ses seize clubs de BGL Ligue accordent forcément une grande attention au renouvellement du conseil d’administration, lors de l’assemblée générale de la FLF qui se tient à Dudelange, ce samedi. Karine Reuter, sa présidente, nous explique pourquoi.

Il y a quelques mois, la FLF avait introduit une question référendaire afin de procéder à un rééquilibrage en faveur des petits clubs dans les votes autour de ses A.G. (assemblées générales). La consultation a abouti à un statu quo et la BGL Ligue est aujourd’hui un peu plus maîtresse que jamais de son destin. Entretien avec la présidente de la LFL, Karine Reuter, alors que le nombre de personnes siégeant au conseil d’administration de la fédération et étant issues d’un des clubs de l’élite pourrait augmenter, et donc a priori faire porter d’autant plus la voix des grands à Mondercange.

Y a-t-il des consignes de vote entre clubs de DN ?

On n’est pas un parti politique donc non, pas de consignes. Ni d’instruction particulière pour forcer les uns et les autres à voter dans une certaine direction. Mais cela coule de source que si l’on est d’accord sur les mêmes sujets et qu’on identifie les candidats qui portent nos valeurs… Cependant, je ne me fais pas d’illusion parce que, par contre, c’est comme la politique : entre ce que les uns et les autres déclarent et ce qu’ils font dans les urnes…

Que disent-ils, les sondages ?

Tout le monde a l’air de souhaiter un renouveau. Mais je vous l’ai dit : les résultats sont souvent très différents des sondages. Nous, en tant que Ligue, on n’a pas de candidats à nous, mais forcément, on souhaite voir accéder au C.A. un maximum de candidats qui représentent nos intérêts. Certains ne sont pas forcément issus d’un club de DN, mais défendent quand même nos idées. Nous les avons tous entendus. Les dix. Ils nous ont présenté, à nous et aux clubs de Promotion d’honneur, leur programme de la même façon qu’ils l’ont fait au groupement des divisions inférieures. Et on leur a posé des questions précises.

Quels sont vos axes de réflexions majeurs du moment ?

Il y a cette question de la formation et des droits de formation. On ne veut plus les perdre. Il y a aussi les discussions sur les joueurs transférés. Continue-t-on avec ce système? En augmente-t-on le nombre? Est-ce qu’on doit le réduire? Est-ce qu’on doit le supprimer? Tout ça, ce sont des sujets qui n’évoluent pas assez vite. Pareil pour tout ce qui est lié à l’arbitrage. Nous trouvons aberrant qu’à notre époque, on joue encore les matches de Ligue 1 féminine avec seulement un arbitre central.

À vous écouter, ce serait un manque de volonté «politique»…

Je ne sais pas ce qu’il y a dans la tête des gens du conseil d’administration. Mais pour ce qui est du sujet des arbitres, on attend des évolutions depuis des années et il n’y a pas grand-chose qui change, donc j’en déduis que cela doit être un manque de volonté. C’est la conclusion que j’en tire.

Alors que Charles Schaack se retire après plus de vingt ans au C.A. et que deux anciens arbitres (Alex Krüger et Alain Hamer) se présentent. Y en a-t-il un qui vous a plus convaincu que l’autre ?

Il y a des idées qui nous ont plu chez chacun d’eux. Mais je ne veux pas parler pour les autres.

Avez-vous l’impression que cette élection est plus importante qu’en d’autres années ?

C’est toujours important puisqu’on parle de nos représentants. Mais là, disons que c’est peut-être un peu plus important parce que, dans les postes qui s’ouvrent, l’un devrait avoir un impact sur ce qui va se passer au niveau des arbitres.