Pendant une semaine, nos internautes ont voté pour le onze idéal de cette saison 2019/2020 amputée de sept journées. Surprise : le Fola, champion putatif, n’y est pas du tout représenté.
Une défense quasiment toute pétangeoise et un Niederkornois par ligne. C’est cette équipe type de la saison 2019/2020 que vous avez élue, toute cette semaine de votes sur notre site internet, avec approximativement 2 600 personnes à s’être exprimées.
L’immense surprise ? Aucun joueur du Fola Esch sur le terrain. Veldin Muharemovic à la récupération, Dejvid Sinani à la construction, Ken Corral et Stefano Bensi côté droit et Moussa Seydi en pointe ont échoué à leurs postes respectifs et pas qu’un peu. Le club eschois, propulsé en Ligue des champions mais pas titré par la fédération, manque peut-être de relais dans le monde des supporters pour entrer en compétition frontale avec deux des clubs les plus suivis au pays, mais il sauve au moins vaguement l’honneur grâce au jeune Bruno Freire, qui est lui parvenu à se faire élire parmi les remplaçants (mais pas Guillaume Mura et Rodrigue Dikaba).
C’est sans doute une injustice aussi criante que l’absence de défenseurs eschois dans le «top 12» des défenseurs.
L’épatant Joao Coimbra et l’énorme Artur Abreu
Au moins cela aura-t-il fait de la place à d’autres joueurs issus de clubs plus surprenants. Et pourtant, dans l’entrejeu, deux hommes plutôt discrets ont vécu un véritable plébiscite depuis la semaine dernière : le Differdangeois Jordan Swistek, qu’on n’attendait pas à pareille fête cette saison, et surtout le Mondorfois Joao Coimbra. L’ancien milieu de terrain d’Estoril, passé par le Rapid Bucarest en Roumanie et les Kerala Blasters en Inde, n’a pas franchement pâti de la saison médiocre de son équipe.
Mais un seul homme est parvenu, encore, à se hisser au-delà des 50 % de votes sur son poste : l’ailier gauche et capitaine du Titus Artur Abreu, qui a repoussé Mayron De Almeida à plus de 20 points. Bref, une démonstration.
C’est par contre la première fois que cela arrive dans ce siècle : un seul joueur dudelangeois se retrouve sur le terrain et ce ne pouvait pas être qui que ce soit d’autre que Danel Sinani, en partance pour l’Angleterre et le professionnalisme. La saison n’a visiblement pas été non plus folichonne pour les sélectionnables. Ils ne sont que trois sur la pelouse, alors que quasiment tout le bloc défensif vient de France. Il faudra voir, dans un an, où l’on en sera au terme d’une saison à 30 matches, disputée au pas de charge et qui va bousculer les habitudes de tout le monde. Qui sera encore là après neuf mois de semaines anglaises ou une trêve hivernale réduite à sa plus simple expression? On attend les costauds, qui auront d’ailleurs joué quasiment deux fois plus de matches que les héros de 2020, élus sur la base toute relative de… 17 matches.
Julien Mollereau