À quelques mois de leur découverte de la Ligue B en Nations League, les Rout Léiwinnen défient aujourd’hui (18 h) en match amical la Hongrie, une habituée de ce niveau.
C’est avec un groupe de 21 joueuses, et non 22, que les Rout Léiwinnen ont atterri mercredi à Budapest, où elles affrontent aujourd’hui (18 h) la Hongrie, 47e nation au classement FIFA : souffrante, Andreia Faria a renoncé à ce déplacement.
Le forfait de dernière minute de la défenseuse centrale hesperangeoise n’arrange pas spécialement Dan Santos, privé dans ce secteur d’une titulaire habituelle, Andreia Machado (RFCU).
Avec celui de latérale droite, où il devra trancher entre la polyvalente Ana Barbosa, la revenante Liane Freymann (une sélection en 2023) et l’inexpérimentée Olivia Konsbruck (18 ans, deux capes) pour pallier l’absence de Leila Schmit, ce poste d’axiale est d’ailleurs le seul auquel le sélectionneur luxembourgeois devrait innover aujourd’hui, un peu malgré lui.
Car pour le reste, en dépit de son caractère amical, le match du jour servira surtout à consolider le onze type qui a émergé sous son mandat.
Le technicien est déjà tourné vers la prochaine campagne de Nations League, début 2026, où le Luxembourg découvrira la Ligue B. D’où, d’ailleurs, le choix cet automne d’affronter la Hongrie, un pays qui a disputé les deux premières éditions de la compétition à ce niveau.
«On va rester sur notre base, prévient ainsi Dan Santos. On doit garder nos automatismes, continuer de travailler l’idée de jeu qu’on voudra développer par la suite. Surtout que le niveau des adversaires sera bien supérieur à ce qu’on a pu connaître.»
Le contenu importe «plus que le résultat»
En ce sens, la rencontre de Budapest, une ville réputée pour ses bains, aura des allures de premier plongeon pour des Rout Léiwinnen soucieuses de se jauger face à ce que leur coach considère comme un exemple à suivre pour les années à venir, au même titre que la Turquie ou l’Albanie (respectivement 58e et 72e au ranking FIFA), comme l’a énoncé Dan Santos à l’annonce de la liste des joueuses convoquées pour ce match, le 15 octobre.
Deuxième de son groupe mais battue par la Belgique en barrage d’accession à la Ligue A en 2024, puis troisième (sur quatre) mais directement reléguée en Ligue C, un niveau où «elle va se promener», la sélection magyare, aussi «athlétique» que «compacte défensivement», est ainsi «beaucoup plus forte» sur le papier que le Luxembourg, pointé au-delà du top 100 du classement mondial (110e).
«Mais à terme, on veut pouvoir rivaliser avec», rappelle Santos. C’est là tout l’intérêt de ce rendez-vous : face à une équipe emmenée par des joueuses «qui évoluent à Wolfsburg, West Ham, Côme, au Werder Brême ou au Bayer Leverkusen», que peuvent proposer les Rout Léiwinnen, à date ? «On aimerait rester sur ce qu’on a vu en juin contre l’Arménie et au Kazakhstan (victoires 2-0 et 1-3)», pose le sélectionneur grand-ducal.
Dans les faits, cela reviendrait à «garder notre jeu de possession, fait de passes courtes», et profiter de l’aisance technique des trois milieux que sont Laura Miller, Marta Estevez et Charlotte Schmit pour «conserver le ballon le plus possible».
Au stade Nándor-Hidegkuti, sous les caméras de la télévision publique hongroise, la manière, pour Dan Santos, importera ainsi «plus que le résultat». Mais celui-ci n’en sera pas moins riche en enseignements en vue de 2026.
L’équipe probable : Schlimé – Freymann ou Konsbruck, Barbosa, Kremer, Dos Santos – Miller, Estevez – Ca. Jorge, C. Schmit, J. Lourenço – Thompson.