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[Football] Schroeder, l’inattendu Monsieur Plus de Wiltz


Christophe Schroeder se retrouve impliqué dans 40 % des buts du club sur le mois écoulé, alors que jusqu’à il y a trois semaines, c’était… 3,5 %. (Photo : editpress)

Le milieu défensif, reconverti n° 10, n’en finit plus d’être décisif depuis un mois.

C’est toujours bien, dans une dernière ligne droite, que l’on vise l’Europe ou que l’on fuit la relégation, d’avoir un homme en forme. Et quand on ne le voit pas arriver, qu’il tombe du ciel sans crier gare, il prend vite les allures séduisantes d’un super-héros. L’homme masqué, dans le Nord, où Wiltz n’a plus perdu depuis cinq matches (2 victoires et 3 nuls), s’appelle Christophe Schroeder, 23 ans. Un milieu de terrain qui n’avait jamais autant fait de minutes et va même doubler son temps de jeu par rapport à la saison passée. Surtout, sur les quatre dernières rencontres, il a été décisif à chaque fois : un but dans le nul arraché au Fola (1-1), un autre sur le terrain du Racing (2-4), puis encore un face à Mondercange (2-1), avant une passe décisive contre Käerjeng dimanche (2-2).

Pour un garçon qui pesait à peine une réalisation jusque-là, en octobre 2023, son premier but après 58 apparitions en DN, cela confine à un état de grâce inattendu. «C’est parce qu’un jour, on n’avait plus personne pour jouer derrière les attaquants. Le coach ne l’avait pas vraiment anticipé, mais il m’a lancé là… Du coup, je me retrouve plus souvent dans les seize mètres. Mon sens du but était un peu caché, mais j’ai pris la confiance.» Ce n’est rien de le dire. Que Christophe Schroeder se retrouve impliqué d’un coup dans 40 % des buts du club sur le mois écoulé, alors que jusqu’à il y a trois semaines, c’était… 3,5 %, suffit à situer la performance.

«Maintenant, je vais dans les coins où ça fait mal», lance Schroeder, gourmand. C’est la fréquentation d’un autre Chris, Philipps, qui commence peut-être aussi à payer. «Parler avec lui rend mon football plus pro et plus mature. Il me conseille d’être à fond dans chaque duel.» Du coup, à force d’investissement sans aucune réserve, il l’avoue, la fin de saison, avec un Wiltz toujours pas sauvé, commence à tirer en longueur. «Je n’ai jamais autant joué, les jambes commencent à être lourdes.» Et les trois dernières journées, avec Mondorf, le F91 et Differdange, seront étouffantes. Mais «les gens reviennent au stade, ça remplit les caisses et l’image des jeunes du Nord en ressort grandie. Je sers peut-être un peu d’exemple». Pas question de flancher, donc : «J’espère bien mettre encore deux ou trois buts ou passes»…