Finaliste malheureux la saison passée, le champion en titre s’est laissé surprendre à la maison par le Victoria (2-3 ap).
Rosport n’était pas venu en victime consentante au stade Jos-Nosbaum et pour y faire quelque chose, il avait bien besoin d’un Steinbach de ce niveau dans la moitié de terrain adverse. Si Ferreira oublie le ballon quand il s’agit de partir seul sur l’une des ouvertures magiques de l’Allemand (26e), Van Lingen, tout aussi bien servi, sera sans pitié en choisissant le petit côté de Fox (0-1, 28e), sept minutes seulement après avoir perdu un face-à-face avec le portier dudelangeois.
Un de ces pièges typiques de la Coupe? C’est fatalement la question qui se pose quand sur une parade de Bürger confronté à un joli coup-franc de Bojic, Agovic, d’une tête plongeante, rate le but vide (33e), ou encore quand Brandenburger est seul plein axe, aux six mètres, pour pousser au fond un ballon qui traîne sur un centre de Steinbach (1-2, 45e) alors que Magno vient tout juste d’égaliser d’un tir bien placé à ras de terre sur une perte de balle du Victoria (1-1, 39e).
Un Fox excellent empêche le F91 d’en prendre plus
Le Victoria maintient une certaine forme de pression qu’on n’attendait pas, au retour des vestiaires. Fox, excellent hier soir sur la plupart de ses interventions, claque ainsi de sous sa barre un coup-franc lourd et lointain de Brandenburger (48e), puis un missile brossé du gauche par Steinbach (52e). Le bloc de Sergio Marques, qui remplace pour l’occasion Martin Forkel, parti en Lituanie dans le cadre de son diplôme UEFA Pro, est costaud, en place. Il concède peu d’occasions et sur la seule que se procurera le F91 dans le premier quart d’heure de cette deuxième période, le retour de Ferreira sur Magno, en tête-à-tête avec Bürger, est exceptionnel (60e).
Ce devrait être le début d’une vraie révolte. Ça ne l’est pas. Et le F91 est encore bien heureux qu’après avoir grillé tout le monde en vitesse pure, Bouché rate son centre vers Van Lingen, seul plein axe (66e). Puis Steinbach tente un lob de 60 mètres que Fox parvient à revenir chercher devant sa ligne (68e). Ce Rosport venu sans le moindre complexe garde ainsi un potentiel de nuisance en contre même alors que le temps passe.
Bürger aussi fait le job, et plutôt très bien!
Mais il y a de l’orgueil dans cette équipe et alors que le désespoir commence à gagner, Hadji et son genou en vrac, entrés 25 minutes plus tôt, vont servir Magno pour une tête plongeante égalisatrice mais pas encore libératrice (2-2, 83e). Et pour cause : Bürger va encore faire deux parades miraculeuses, devant Hadji dans les arrêts de jeu (90+3) puis seul face à Magno e fin de prolongation (108e). Entretemps, Bouché a fixé la défense et trouvé le petit côté de Fox à l’entrée de la surface (2-3, 101e). Sur un tir raté de Sinani, Magno, au tacle, est un poil trop court pour revenir une troisième fois (120e). Énormissime surprise!
Julien Mollereau