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[Football] Rachid Alioui au Swift : «Je reviens de loin»


Rachid Alioui a débarqué au Swift pour relancer la machine. (Photo : gerry schmit/tageblatt)

CONFERENCE LEAGUE (3e TOUR) Flanqué d’une grosse et atypique carrière, Rachid Alioui aimerait se relancer fort.

Rachid Alioui, privé de Mondial en 2018 avec le Maroc alors qu’il marchait sur l’eau avec Nîmes et pour une blessure survenue lors de la dernière journée de championnat de Ligue 2, puis victime de stress en 2020, une «maladie» qui l’a forcé à une saison blanche avec Angers, a débarqué au Swift pour relancer la machine. Et on dirait que ça marche bien.

Il y a une semaine, avant le match retour de Conference League contre The New Saints, Carlos Fangueiro expliquait que vous étiez encore loin d’être à 100 %. Et finalement, vous marquez contre les Gallois, mais aussi ce week-end en championnat contre Strassen. D’où la question : où en êtes-vous ?

Rachid Alioui : On n’est plus loin des 100 %, ça se voit. Le coach et son staff mettent tout en œuvre pour que j’y arrive, mais pour ça, le temps de jeu, c’est le plus important. Par contre, ce n’est pas parce que je marque que je suis à 100 %. Mais je fais mon maximum à l’entraînement pour prouver que je suis quasiment prêt.

Ce niveau qui vous est proposé, en BGL Ligue ou en Conference League, cela ne doit pas être un challenge insurmontable pour vous, qui comptez 79 matches de Ligue 1 avec des rencontres contre l’OM, le PSG…, mais aussi 131 de Ligue 2 avec deux montées, ainsi que 12 sélections avec le Maroc ?

On ne va pas dire que c’est facile en tout cas. Il n’y a pas de match facile. Ce que je vis, là, cela ressemble à de la Coupe de France avec des équipes qui, parfois, parviennent à faire déjouer des grandes équipes. À nous d’élever notre niveau. Moi, j’ai un staff qui fait des séances vidéo et qui analyse l’adversaire, et je prends les infos qu’on me donne. Je fais confiance aux consignes.

Dans votre parallèle, on est d’accord sur le fait que les « grandes équipes« , c’est le Swift ?

Oui, en quelque sorte. J’ai tout de suite senti qu’il y avait un gros projet et qu’il y avait tout ici pour faire de grandes choses.

Il y a une grande chose que vous avez ratée, dans votre carrière, c’est la possibilité d’aller faire le Mondial en Russie, pour une blessure subie lors de la dernière journée de championnat de Ligue 2 avec Nîmes, alors que votre club était déjà officiellement promu…

Cela a été un gros manque… mais surtout pour ma famille. Ils ont été plus touchés que moi. Je me dis qu’il y a pire, dans la vie et je suis rapidement passé à autre chose. Je ne me pose même pas la question de savoir ce qui se serait passé pour moi si j’y étais allé. Il devait y avoir une raison. Mais j’ai quand même vécu de belles choses avec cette sélection du Maroc.

Il y a tout ici pour faire de grandes choses

Vous y avez côtoyé Mustapha Hadji.

Il était coach adjoint et proche des joueurs. Il nous conseillait, nous, les joueurs offensifs. C’était surtout de petits rappels concernant les déplacements, les appels de balle…

Vous saviez qu’il avait joué au Luxembourg, au Fola, et que ses deux fils y évoluent ou y ont évolué ?

Eh bien oui, on a joué contre son fils (NDLR : en amical, face au F91) mais je ne l’ai remarqué que pendant le match, à cause de la ressemblance. Mais non, je ne savais pas tout ça. Je ne connaissais rien du tout du championnat luxembourgeois.

Et vous trouvez ça comment ?

Vous savez, je sors d’une saison sportivement décevante à Versailles (NDLR : National 1), mais au moins, après de longs mois sans jouer, j’ai avancé, là-bas. J’en suis reparti déçu à cause de mon temps de jeu mais  autant là-bas, il y avait beaucoup de gars d’expérience, autant ici, j’ai découvert une qualité de groupe différente, avec un cadre plus jeune, plus élargi et beaucoup d’intensité aux entraînements. Mais moi, je reviens de loin. Cela fait un petit moment que je n’ai pas enchaîné les matches. Ici, on a regardé mes antécédents. Et je suis content d’avoir trouvé un projet avec un coach qui me fait confiance.