Accueil | Sport national | [Football] Quand un Diable Rouge apprend à servir le thé rue des Bains

[Football] Quand un Diable Rouge apprend à servir le thé rue des Bains


Christian Benteke, un Diable Rouge qui aime les buts et le chocolat, de passage à Luxembourg.

Christian Benteke, avant-centre de la sélection belge et de Crystal Palace, était à Luxembourg au début du mois, pour visiter le salon de thé de son agent et en ouvrir un similaire à Londres.

On peut être l’un des avant-centres référents de la première nation mondiale, avoir seulement 29 ans et l’avenir devant soi mais quand même penser à l’avenir. Christian Benteke, passé par Genk, le Standard ou encore Liverpool, une quarantaine de sélections pour son pays, est passé par le Grand-Duché cette semaine, justement pour ça : « Mais des investissements, j’en fais depuis mes 16 ans! On ne vient pas d’une famille riche alors des investissements, j’en fais un peu partout, dans l’immobilier».

Lundi, l’attaquant de Crystal Palace, concurrent direct de Romelu Lukaku chez les Diables rouges, a posé son 1,91 m dans le tout nouveau salon de thé du Chique O Latte, rue des Bains, dans la capitale. L’adresse vient d’être ouverte par son agent, Eris Kismet, et Benteke était là pour affaires : entrer dans la franchise originaire d’Amsterdam et ouvrir un équivalent à Londres, où il joue maintenant depuis quatre ans. Un salon de thé et de pâtisseries ? On est loin des clichés sur les footballeurs. «Oh vous savez, beaucoup de footballeurs font des choses bien mais ne l’affichent pas forcément. De la même façon, tous ne dépensent pas leur argent dans des montres de luxe et dans des voitures. Moi, je peux permettre d’être un peu gourmand. Mon péché mignon, ce serait le chocolat. C’est mieux que la cigarette ou la bière, non?». Va pour le thé, donc.

Ndongala, Moris, Vandenbroeck… ses douceurs de l’enfance

D’autant que Benteke est ici, sans le savoir, en terrain connu. C’est qu’il en connaît, des joueurs, dans ce pays. L’ancienne idole de la Frontière, Dieumerci Ndongala, même génération, même club formateur, même ville de naissance (Kinshasa) ? «J’ai grandi avec lui. Je continue de le suivre, comme beaucoup d’autres». Anthony Moris, avec qui il a joué à Liège ? «C’est un pote. On était dans la même école, dans la même équipe ! Je n’ai plus beaucoup de nouvelles directes mais je les prends par d’autres anciens Virtonais, Thomas Meunier et Guillaume François». David Vandenbroeck, avec qui il a évolué à Courtrai en 2009-2010?  J’étais encore tout jeune. C’était un gars de caractère (il rit), pas le plus gentil du groupe. Un grand frère».

Et si le Luxembourg était un endroit en or pour finir une carrière, entouré des fantômes du passé? D’ici quelques années, quand l’Angleterre sera derrière lui? «J’ai encore un an de contrat. La suite dépend de mes prestations. Il faut que je joue bien, que je marque des buts. Après, dans quelques années, pourquoi pas le Luxembourg? Après tout, peu importe le niveau : c’est du football!»

On n’est pas sûr, loin de là, qu’un attaquant de classe internationale à 15 buts en 37 matches avec les Diables Rouges finira en BGL Ligue. Seule chose certaine : il y aura bientôt un Chique O Latte à Londres. Et pour les gourmands de la capitale anglaise, c’est une bonne nouvelle.

Julien Mollereau