LE JEU, LES JOUEURS Submergé, le Luxembourg a trouvé la force de ne pas couler. Quelques joueurs ont été méritants.
LA DÉFENSE
Moris 5/10 : Fusillé trois fois sur penalty (dont un annulé), il est à l’origine du troisième but sur une relance imprécise – il avait prévenu l’avant-veille que cela pourrait arriver. Après, il a semblé aimanter tous les tirs portugais. Heureusement, sinon, la catastrophe pendait au nez des siens. Une parade cinq étoiles sur un retourné acrobatique de Ronaldo. Mais il s’incline sur le corner qui suit, Palhinha montant plus haut que lui.
Jans 5 : Petite poussette intelligente sur CR7 pour l’empêcher de jouer un duel aérien. C’est qu’il a du vice le garçon! Belle partie, propre et sans paniquer à la relance. Plus approximatif les rares fois où il s’est retrouvé dans la moitié de terrain lusitanienne. La fatigue, forcément.
Chanot 6 : Le sang-froid qu’il faut à la relance pour ne pas commencer à balancer dans la tempête. Costaud dans les duels. Il a échappé à la purge.
Carlson 4 : Une perte de balle fatale à la relance qui entraîne le deuxième but. Fatal, mais le reste était pourtant passable.
Pinto 5 : Belle intervention à la 20e pour éviter un désastre complet sur un contre lusitanien. Comme son pendant du côté gauche, il n’a pas sombré bien qu’opposé au meilleur portugais hier : Bernardo Silva. Remplacé par Veiga (88e).
LE MILIEU
O. Thill 3 : Il a visiblement lâché beaucoup de jus contre la Serbie. Moins saignant à Faro qu’il l’avait été trois jours plus tôt. Remplacé par Deville (46e, 3), qu’on n’a pratiquement pas vu, hormis pour un contact avec Ruben Neves dans la surface, qui aurait pu lui valoir un penalty. Il a aussi laissé de la latitude à Nuno Mendes, auteur de nombreux centres dans son couloir.
Barreiro 4 : Il en a parcouru des kilomètres. Souvent à vide, pour combler les trous. Un travail extrêmement ingrat et pas valorisant. Mais quelle abnégation!
C. Martins 4 : Il lui a fallu du temps pour trouver le rythme. Après avoir reçu un jaune, il a mutliplié les petites fautes pour enrayer la machine lusitanienne, ce qui a fait planer une sérieuse menace sur sa tête. Mais il ne s’est pas arrêté pour autant.
S. Thill 3 : Contraint de faire faute sur Bernardo Silva pour un penalty inexistant, il a eu plus de mal à exister que face aux Serbes. Il est humain, après tout, lui qui n’a jamais flanché en trois mois avec son club, notamment en Europe. Remplacé lui aussi à la pause par le tout jeune Borges (46e, 6), qui a raté son premier passement de jambes. L’émotion? Il a tenté des choses qui lui ressemblent mais a eu du mal à les passer à un tel niveau. Un bon apprentissage qui l’a vu se décrisper très largement au fil des minutes, réussissant de plus en plus de gestes de classe. Prometteur.
Gerson R. 5 : Il avait visiblement des jambes, hier. Dommage qu’on ne l’ait pas trouvé un peu plus même s’il n’a fait aucune différence majeure. Un bon tir croisé qui aurait mérité meilleur sort.
L’ATTAQUE
Sinani 6 : Aligné en pointe, il a énormément décroché pour prêter main-forte à la construction, et plutôt bien. Il s’offre le premier tir. Un bon boulot dans des conditions ardues.
Julien Mollereau