Le FC Metz s’est incliné logiquement contre le PSG vendredi soir (1-5). Mais moins d’une semaine après la grosse débauche d’énergie contre les bleus à Toulouse, Philipps a lui assuré au milieu.
Il a donc eu droit à un deuxième duel avec Mbappé. Au cœur du jeu et de la créativité parisienne, dans la zone d’influence notamment d’un Neymar quand il repiquait, Philipps a fait preuve d’autorité quand il a pu rentrer dans les duels. Et a su jouer simple et juste. Le début de quelque chose?
Ce n’est pas anecdotique. Pas autant que la saison passée, quand Philippe Hinschberger dégainait son Luxembourgeois dans l’entrejeu sur les gros matches de L1 («parce que ce sont des configurations que je connais» analysait alors le joueur, qui ne s’en satisfaisait pas), ceux où il n’y avait presque rien à gagner et parce que ses rangs étaient déforcés. Vendredi soir, Chris Philipps était titulaire contre ce PSG milliardaire et on a envie de se dire que cette fois, c’est le début de quelque chose.
Déjà parce que Philippe Hinschberger n’a pas pu ne pas prendre en compte, dans cette décision, la prestation énorme de son joueur avec le Grand-Duché contre la France. Qui lui a encore plus prouvé, si c’était nécessaire, que Philipps et les duels étaient réconciliés pour de bon, et alors que le joueur s’estimait presque sans chance de débuter face au PSG parce qu’il venait de passer dix jours loin de Saint-Symphorien où ses coéquipiers préparaient intensément ce choc, sans lui.
Bien physiquement en fin de match
Ensuite parce qu’aligné 90 minutes devant la défense, au beau milieu d’un triangle Neymar – Mbappé – Cavani, il a fait le boulot sans trop faiblir physiquement. Récupérant quelques ballons, jouant sobre et bien les rares fois où Metz a eu le ballon. Même s’il est un poil en retard sur le début de l’action qui entraîne l’ouverture du score, sa performance est cohérente.
Concrètement, le FC Metz ne pouvait pas espérer beaucoup mieux contre ce genre d’opposition. Alors la prestation de son récupérateur, loin d’être dans le top deux de la hiérarchie au poste, aussi près du duel contre les Bleus, soulève des interrogations : a-t-il enfin franchi le cap, dans l’esprit de Philippe Hinschberger? Va-t-il franchir le pas qui le sépare de quelques titularisations non pas pour bien défendre, mais pour tenter de gagner?
On le saura vite puisque la lanterne rouge messine va visiter Angers puis recevoir Troyes. Des occasions un peu plus évidentes de construire quelque chose et surtout des points. La saison passée, quand Philipps jouait, Metz encaissait peu de buts. Ce n’est plus vrai. Mais si paradoxalement, c’était maintenant qu’il prenait un peu son destin en main?
Julien Mollereau