Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Danel Sinani a officialisé jeudi sa signature définitive avec le club anglais de Norwich.
Hier, dans la famille Sinani, on fêtait l’anniversaire de l’aîné et meneur de jeu du Fola, Dejvid, 27 ans. Ainsi va le sens des priorités, alors que le cadet, Danel, a officialisé une signature à Norwich qu’on savait imminente depuis la fin février et l’interview qu’il nous avait accordée, dans laquelle il reconnaissait que tout était «en bonne voie et très bien avancé». Depuis ce jeudi, c’est donc officiel : l’attaquant international file en Angleterre pour trois saisons (sacré contrat qui en dit long sur l’intérêt que lui porte le club de l’est du Royaume-Uni), chez l’actuelle lanterne rouge de Premier League.
Comment signe-t-on un contrat quand on est en confinement?
Danel Sinani : J’ai tout simplement signé et j’ai tout renvoyé par la poste.
Ce n’est pas frustrant de ne pas avoir droit à tout le tralala qui va avec une première signature de contrat pro?
(Il sourit) Non pour moi, la signature, le fait de recevoir un maillot et mettre ça sur les réseaux sociaux, ce n’est franchement pas le plus important. En tout cas, aller sur Facebook pour dire que j’ai signé, ce n’est pas mon objectif.
Pourquoi l’Angleterre parmi toutes les opportunités qui ont pu s’offrir à vous?
On y a réfléchi en famille. Mais il suffit de regarder les matches de Premier League à la télé pour voir l’intensité qui y règne. Regardez tous les matches : on y progresse forcément très vite. L’Angleterre, si on veut progresser, c’est là qu’il faut être. C’est évident, je suis heureux d’atterrir dans ce championnat parce que ce n’est pas évident d’y entrer. C’est le meilleur championnat du monde donc je n’ai pas eu à hésiter longtemps. Dès qu’avec Norwich, ça a été concret, j’ai vite su que ça valait le coup.
Norwich m’avait déjà dans le radar la saison passée
Quand avez-vous visité les installations du club?
J’y suis allé en début d’année parce qu’ils voulaient vraiment me prendre dès cet hiver. Bon, cela n’a pas été et il fallait attendre encore quelques mois mais niveau infrastructures, il n’y a pas grand- chose à dire : c’est pro et toi, tu as juste besoin de te concentrer sur ton football.
Vous avez frappé un grand coup l’été dernier en refusant de plier et d’accepter un transfert à Virton qu’on vous a poussé à accepter. Avez-vous eu peur d’avoir fait le mauvais choix et, rétrospectivement, vous dites-vous aujourd’hui que c’était sans doute la meilleure décision de votre jeune carrière?
En tout cas, je ne regrette rien. Vous le savez, l’année dernière déjà, j’avais reçu des propositions de Belgique, de D1. Donc pourquoi serais-je allé en D2 à Virton? Alors oui, il y a toujours un risque parce qu’on ne savait pas si on allait aller loin dans les qualifications européennes. C’est quand on a commencé à passer les tours que j’ai su que c’était un bon choix. Norwich m’avait déjà dans le radar depuis la saison passée mais après ces six nouveaux mois de compétition en Europa League, ils ont analysé mon profil plus en détail, à regarder quel était mon style.
Ils vont construire une équipe pour remonter immédiatement
En avez-vous discuté avec Daniel Farke, le coach allemand de l’équipe?
Je l’ai rencontré. Il m’a expliqué certaines choses, montré comment il travaille. Il m’a bien reçu. Après, où me voit-il sur le terrain, comment, pourquoi, à moi de le montrer. Mais lui a encore un à deux ans de contrat donc cela va être avec lui.
Mais à un échelon inférieur?
Bon, ils sont derniers, cela peut arriver et oui, il y a des chances pour qu’ils descendent. Mais ils vont reconstruire une équipe pour remonter immédiatement.
Il vous reste théoriquement quelques semaines, voire mois à évoluer au Grand-Duché. Vos objectifs avec le F91?
Conquérir une place européenne. Être dans le top 3, donc et finir sur un titre. La Coupe donc.
Recueilli par Julien Mollereau
