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[Football] Maxime Chanot, après la claque lusitanienne : «La 2e place, on en est capables»


Maxime Chanot a eu du mal à digérer son dimanche soir, mais son samedi matin était lumineux. (photo Le Républicain lorrain/Florian Baumert)

ÉLIMINATOIRES EURO-2024 Désigné capitaine de NYC, Maxime Chanot a inauguré un terrain à son nom à Tomblaine samedi, à la veille de la purge portugaise.

On se sent comment, en tant que patron de la défense, quand on prend six buts ?

Ah, je ne vous cache pas que c’est difficile, mais ça fait partie du foot. Et ce n’est pas terrible que pour nous. Mais aussi pour les gens qui sont venus nous voir au stade, y compris nos proches. Je n’étais pas fier.

Qu’est-ce qui est allé de travers face au Portugal ?

On leur a trop laissé le ballon et trop d’espaces sans mettre la pression. Voilà la résultante : on prend trois buts et ce sont tous les mêmes. La réalité, c’est qu’on est tous coupables. C’est simple : on a failli collectivement. On gagne en groupe, staff compris ? Eh bien, on perd en groupe ! Mais bon, ça fait partie du métier, ça fait 20 ans que je le fais. Il faut savoir accepter que ce n’était pas une surprise : on savait qu’ils étaient injouables. Mais j’aurais préféré ne prendre que 3-0.

C’est grave ?

Ce n’est pas contre eux qu’on doit prendre les points. La cible, c’est la deuxième place, et je crois qu’on en est capables. Il faudra juste savoir se relever.

Mais quel bilan tireriez-vous de ces trois jours internationaux ?

Contre la Slovaquie, il y a trois ou quatre ans (NDLR : en mars 2015, en fait), on en avait pris trois dès la première période et là, quelques années plus tard, on leur tient tête alors qu’on n’avait plus joué ensemble depuis six mois. Mais c’est un bon rythme : si on fait nul à l’extérieur et qu’on arrive à gagner à domicile, on avance. Mais ne parlons plus du Portugal. C’était un accroc, une faillite collective, appelez ça comme vous voulez, mais en tout cas, c’était une très belle leçon d’humilité. Il reste beaucoup de travail.

Je n’étais pas fier

Le travail, vous commencez, à titre individuel, à en récolter les fruits. Déjà en ayant récupéré le brassard de capitaine à New York.

Et ça me rend très fier. Ça a toujours été dans mon caractère de diriger. Je vais vous décevoir dans ce que je vais dire, mais ce brassard ne change pas grand-chose à mon mode de fonctionnement habituel. J’ai le même rôle : faire attention aux autres. Même si, vu de l’extérieur, le regard change peut-être un peu. Mais il y a toujours eu beaucoup de stars dans ce club. Des Patrick Vieira, des David Villa, des Frank Lampard… et là, je prends peut-être plus la lumière parce qu’on est dans un cycle différent avec plein de jeunes. Mais n’ayez crainte : quand ils se seront révélés dans quelques mois, on recommencera à parler des offensifs et ce sera tant mieux. De toute façon, c’est le collectif avant tout. On veut un trophée.

Vous semblez bien plus affûté qu’en fin d’année dernière…

Vous n’êtes pas forcément censé être au courant, mais ces deux dernières années, je traînais une pubalgie. Et avec l’accumulation des voyages… Mais j’ai trouvé que j’avais fait une bonne Nations League.

Et résultat, alors que votre carrière a pris une tournure encore plus aboutie avec le titre de MLS en 2021, votre tout premier club, à Tomblaine, à proximité de Nancy, a baptisé samedi trois terrains à votre nom.

Et ça me touche ! C’est là où j’ai commencé le football il y a 25 ans. J’ai de quoi en être fier. Il n’y a pas beaucoup de footballeurs qui ont cet honneur de leur vivant. Mais c’est surtout un projet dans lequel je m’inscris, à long terme, pour soutenir le club de mes débuts. Je veux m’investir pour rendre tout ce que les bénévoles ici m’ont apporté !