La FLF et ses clubs vont se retrouver sur des braises début 2021. Il restera 21 journées à jouer et… 19 week-ends jusqu’à fin mai.
C’est acté, on ne jouera plus cette année. Marco Richard, qui préside la commission du calendrier, a confirmé mardi après-midi ce dont tout le monde se doute à défaut d’en avoir reçu la confirmation officielle (qui est tombée en soirée) : la journée de championnat prévue le 20 décembre, c’est-à-dire à un moment où le semi-confinement décidé par le gouvernement sera (très théoriquement) passé, ne se jouera pas. «Vous nous imaginez jouer alors que les équipes se seront entraînées pendant un mois par groupes de quatre?», a fort justement fait remarquer le vice-président de la FLF.
Non, on n’imagine pas et toute la Division nationale est déjà tournée vers la prochaine date, celle du 10 janvier 2021, «en espérant, poursuit Marco Richard, qu’il y ait des vaccins et que cela devienne plus gérable». Passons sur le fait que cette date du 10 janvier surviendra grosso modo deux semaines après les fêtes de fin d’année et ses rassemblements familiaux qui pourraient faire repartir l’épidémie à la hausse. L’optimisme est aujourd’hui la seule chose qui peut encore permettre aux responsables de Mondercange d’espérer que le championnat pourra encore aller à son terme, car une nouvelle pause, qui serait la troisième de la saison, serait sans doute fatale.
Combien la Coupe «mangera»-t-elle de dates ?
Pourtant, même en espérant un vaccin, même en pariant sur le fait que cette interruption de décembre sera la dernière, la situation est déjà inquiétante. Suffit de regarder le calendrier pour s’en convaincre.
Il reste vingt-et-une des trente journées de cette saison à jouer (sans compter les trois matches en retard dont deux concernent le Progrès). Mais en ôtant du listing des week-ends disponibles le 7 mars, pour l’heure réservé aux 16es de finale de la Coupe, tout autant que la semaine internationale qui verra les Roud Léiwen s’élancer dans les éliminatoires du Mondial-2022, il n’y a que dix-neuf dates à proposer pour finir le championnat. Autant dire que si la neige s’invite sur le Grand-Duché en janvier et février, on est mal. La FLF prend donc les devants et annonce la couleur. On va jouer beaucoup, en janvier et février : «Même si cela veut dire une semaine anglaise sur deux, on a encore assez de dates. L’idée, c’est de jouer le plus de matches possibles le plus vite possible. Notre philosophie, c’est de jouer le plus possible, même en cas de matches annulés à cause du coronavirus», précise Marco Richard. La précision est d’importance, alors que la fédération avait annulé deux journées parce que quatre des huit rencontres allaient passer à l’as à cause de cas de Covid. Elle change visiblement son fusil d’épaule. Les mois de janvier et février seront donc hyper intensifs.
Paul Philipp et son conseil d’administration ne sont cependant pas sans marge de manœuvre. En contact quasi journalier avec l’UEFA, ils en viennent à se demander si cette dernière n’accordera pas un petit délai supplémentaire pour la désignation des équipes censées participer aux rencontres européennes. C’est d’ailleurs aussi pour ce sujet, très précisément, qu’il n’a pas encore été envisagé de renoncer à la Coupe de Luxembourg. Parce qu’elle délivre un ticket continental. C’est bien la preuve que Marco Richard et la commission du calendrier espèrent encore aller au bout de cette saison. Mais la marge est infime.
Julien Mollereau
Transferts
Les nouveaux joueurs le deviendront… le 1er février
La FLF a publié une longue notice relative à la situation sanitaire très particulière du moment et de ses implications. L’une des plus intéressantes a trait à la période hivernale des transferts. Les instances mondercangeoises ont ainsi indiqué que cette dernière durerait tout le mois de janvier, c’est-à-dire au moment même de la reprise supposée de la BGL Ligue, prévue pour redémarrer le 10 janvier.
Mais la fédération a précisé que l’effectivité de ces transferts surviendrait au 1er février. Ce qui signifie donc que des joueurs vendus ou prêtés durant cette période continueront à évoluer avec leur futur ex-club l’espace de trois journées avant d’aller intégrer leur nouveau club. Ce qui permettra, bon an mal an, de respecter le principe de fair-play voulu par Paul Philipp ces dernières années, qui consiste à voir un joueur disputer l’intégralité de la phase aller avec un club A avant de jouer la phase retour avec un club B.
Il s’agira, cette fois, de la phase aller moins un match. Mais à situation exceptionnelle…
J. M.